Mont Sainte-Odile – Ottrott (67)

Du haut des quelques 764 mètres d’altitude, le Mont Sainte-Odile se situe dans le Bas-Rhin en Alsace. Lieu de pèlerinage incontournable en Alsace, puisque c’est ici que Sainte-Odile aurait transformé le château de son père en monastère, et aurait pris grand soin de plusieurs milliers de malades. L’histoire de Sainte-Odile est difficile à exposer car les historiens ont du mal à connaître la véracité du texte de 950 qui se veut en partie légendaire.

L’histoire de Sainte-Odile :

Sainte-Odile (ou Odile de Hohenbourg) est née vers 662, elle est la fille du duc Etichon-Adalric d’Alsace et de Berswinde (la fille d’une sœur de saint Léger, évêque d’Autun et la sœur d’une reine des Francs). Si Berswinde est une femme très pieuse, elle passe son temps dans un coin reculé du château pour lire, elle ne profite en aucun cas des pouvoirs de son mari, ni de sa richesse, et dès qu’elle le peut, elle donne de l’argent aux nécessiteux. Le duc Etichon-Adalric, quant à lui, a une personnalité ambitieuse et autoritaire. Fin stratège, l’âme d’un guerrier en quête de puissance, et sans pitié,  il n’hésite pas à faire crever les yeux, puis décapiter Ébroïn (maire du Palais) alors qu’il était un allié.

Berswinde et le duc Etichon après plusieurs années d’union, finissent par avoir un enfant. Odile naît aveugle. C’est ainsi que commence l’histoire. Le duc Etichon désirait un fils pour assurer sa descendance. Mais il est plus que déçu en ayant un bébé chétif avec ce lourd handicap. On reconnaît bien là Etichon pour ses actions radicales puisqu’il désirait faire tuer sa propre fille pour régler ce fâcheux problème. Bien heureusement, sa femme, Berswinde, fait tout son possible pour dissuader son mari de tuer Odile. C’est ainsi, qu’in extremis, Odile se retrouve confiée à une nourrice avant de rejoindre l’Abbaye de Baume-les-Dames (Doubs). A l’âge de 12 ou 13 ans, elle se fait baptiser par l’Evêque Erhard de Ratisbonne…

Erhard était un moine Irlandais. Lors d’un séjour en Allemagne, il reçoit un message de Dieu. Celui-ci lui demande de voyager jusqu’à Baume-les-Dames et de baptiser Odile. Il s’exécuta, et c’est lors de ce baptême qu’un miracle se produit, Odile est guérie de sa cécité après quelques jours d’attente. Entre-temps, Etichon et Berswinde auront eu un autre enfant, appelé Hugues. Ce petit frère se rapproche de sa sœur. Il a eu vent du “miracle” et il a voulu réunir le père avec sa fille. Mais arrivé au château de Hohenbourg, le duc d’Etichon est furieux de cette initiative. Il frappe alors Hugues d’une telle force que ce dernier finit par mourir.

Il aura fallu des années avant que le duc Etichon-Adalric finisse par avoir des regrets. Il offre alors son château à Odile, qu’il considère enfin comme sa fille. Ayant pris conscience que sa fille avait un rôle de bienfaisance à jouer dans l’histoire. Odile transforme le château en monastère (abbaye de Hohenbourg).

La source de Sainte-Odile : 

Alors que Sainte-Odile devait se rendre à l’Abbaye de Niedermunster, elle rencontre un vieil aveugle mourant de soif. La Sainte frappe alors la roche abordant le chemin, et de l’eau se met à jaillir. Le malheureux a pu boire jusqu’à plus soif. En se frottant les yeux avec cette eau, l’aveugle retrouve la vue. A partir de ce moment, la source attire de nombreux malades. Cette source se situe à mi-hauteur et sur le chemin reliant le mont Sainte-Odile à Niedermunster.

L’abbaye est créée dans les années 680 au sommet de la montagne. Sainte-Odile remarque que beaucoup de malades ne peuvent atteindre l’Abbaye, c’est pourquoi, elle fera construire le monastère d’en bas, l’Abbaye Sainte-Marie de Niedermunster. Sainte-Odile se fait rejoindre par de nombreuses nonnes pour lui prêter mains fortes. Sainte-Odile poursuit sa vie d’entraide et de prière et finit par mourir le 13 décembre (de l’an 720). Encore aujourd’hui, on peut voir le sarcophage de Sainte-Odile, ainsi que celui de son père Etichon. Il est dit qu’auprès du tombeau de la Sainte, des malades ont reçu de véritables miracles.

Sainte-Odile sera canonisée en l’an 1049 par le Pape Léon IX et deviendra Sainte Patronne de l’Alsace  par le Pape Pie XII en 1946. Sainte-Lucie se célèbre le 13 décembre, et Sainte-Odile le 14 décembre pour bien dissocier les deux Saintes.

La chapelle des Anges : 

Elle aurait été construite sur l’emplacement d’une ancienne tour datant de l’époque Romaine. La chapelle des Anges date du 12ième siècle, à l’intérieur, on peut voir une magnifique mosaïque :

La chapelle des Larmes : 

Celle-ci a été bâtie au 12ième siècle également, à l’emplacement d’un ancien cimetière datant du Moyen-Age, elle porte le nom de chapelle des Larmes car il est dit que c’est dans cette chapelle que Sainte-Odile venait pleurer la mort de son père et prier pour lui, ces larmes auraient creusé la pierre…Ce creux se situe sous une grille à l’intérieur de la chapelle.

Le chemin de croix : 

Plutôt impressionnant et unique, le chemin du Mont Sainte-Odile a été réalisé par l’artiste Léon Elchinger exerçant son métier de céramiste à Soufflenheim. Il aurait réalisé cette oeuvre en 1935 avec de la céramique

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Depuis Ottrott, prendre la direction et monter au Mont Sainte-Odile. Depuis Saint-Narbor, prendre la D109 et monter en direction du Mont Sainte-Odile. Passer Saint-Jacques et continuer sur la D109. A l’embranchement, prendre la D854 puis, plus loin, tourner à droite sur la D426. Plusieurs grands parkings sont à disposition des visiteurs.

A proximité :

Sur la carte :

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  • 20 avril 2024

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Un commentaire

  1. Delphine
    6 décembre 2023
    Reply

    C’est un haut lieu spirituel et énergétique que j’affectionne particulièrement

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