L’Hôtel-Dieu de Dole (39)

La ville de Dole dans le Jura, bien connue pour avoir été la ville où naquit Pasteur, cache bien d’autres lieux historiques. Nous profitons des journées du patrimoine pour nous glisser à l’intérieur de l’ancien établissement hospitalier. La bâtisse impressionne par sa taille, on comprend mieux pourquoi depuis 1998, elle fut transformée en médiathèque, en bibliothèque patrimoniale et abrite les archives municipales.

Jean Boyvin est a l’initiative de l’hôtel-Dieu de Dole. Il est né le 5 août 1575, à Dole, et mort dans la même ville le 13 septembre 1650. Il était un juriste et un polymathe comtois (génie universel). Il occupait le poste de président du Parlement de Dole. Il incarnait également l’âme de la résistance de la cité assiégée par les troupes françaises, en 1636. C’est lui qui posa la première pierre de l’édifice le 30 mars 1613.

Les premiers patients sont installés en 1624. La ville subit des guerres et des sièges à trois reprises entre 1636 et 1678. En 1663, les sœurs de l’hospice de Beaune arrivent en renfort du service des soins. Le début de la construction date de 1613, 60 années plus tard, l’hôtel-Dieu s’agrandit, l’aile de la Rue Bauzonnet est terminée. D’autres parties viendront se greffer et agrandir l’établissement au fil des siècles. Une seconde aile, face à celle de la Rue Bauzonnet est édifiée pour les soldats blessés de l’empereur Napoléon III en 1840.

Au rez-de-chaussée, on trouvaient l’Apothicairerie, le bureau de la Maîtresse, la cuisine, et la boulangerie. Le deuxième étage abritait les logements des religieuses. Les malades étaient installés au premier étage.

Les plantes servant pour l’Apothicairerie était cultivées pour les plus courantes dans l’enceinte de l’hôpital. Aujourd’hui, dans l’Apothicairerie, on retrouve une collection unique de 150 pots en faïence du 18ième siècle (une des plus spectaculaires collections de faïences de Franche-Comté) ainsi qu’une cheminée monumentale en marbre rose de Sampan.

A l’extérieur, si vous contourner l’établissement, vous serez surpris de voir des figures grotesques sculptées tel que des monstres en tous genres, des animaux, des hommes, des femmes, des plantes, des fruits, et des masques…

 Les sœurs de Sainte-Marthe ont assuré les soins à l’hôtel-Dieu jusqu’en 1963.

Ci-dessus, à gauche, pièce de 4 gros frappée sous Philippe II, monnaie en argent datant de 1589. On remarque la croix de Bourgogne portant un briquet et soutenant l’ordre de la Toison d’Or.

A droite, escalin datant de 1631, première grosse monnaie d’argent accessible au peuple.

Ci-dessus, une cariatide, représentation d’une femme vêtue d’une longue tunique soutenant un entablement sur sa tête (ce qui remplace une colonne). Celle-ci est un fragment de tombeau provenant du couvent des Cordeliers de Dole. Elle date du 16ième siècle.

Ci-dessus, la porte du Parlement : Eléments de décors de style renaissance datant du 16ième siècle, la porte possède en son centre les armoiries de la ville de Dole où l’on distingue un lion.

Ci-dessus, un tableau montrant explicitement la politique de terreur menée par le Duc d’Albe durant la Révolte des Pays-Bas.

L’ensemble est classé au titre des Monuments Historiques par arrêté du 8 juin 1928.

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Adresse : 2 Rue Bauzonnet, 39100 Dole

Tél. : 03 84 72 11 22

A proximité

Sur la carte :

Statistiques :

  • 1 605 545
  • 666 608
  • 719
  • 485
  • 28 mars 2024

Articles récents

Commentaires récents

Archives

Mysteres

Méta

Pages

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.