Le musée Gustave Courbet se situe à Ornans dans le Doubs. Ville natale de l’artiste, l’idéal était de transformer, de moderniser et d’agrandir sa maison natale en musée, à présent, on peut dire que c’est chose faite ! Sauf que… on ne sait pas vraiment si c’est réellement sa maison natale… il se dit que Gustave serait né en cours de route… entre Flagey et Ornans au lieu-dit “la combe au Rau”, sa mère aurait accouché au pied d’un arbre ce qui expliquerait son dévolu pour les paysages et la nature.
Gustave Courbet naît le 10 juin 1819, son père Régis est agriculteur, (passionné par l’Archéologie dont l’histoire d’Alésia), il possède bon nombre de terrains dans le secteur ainsi qu’une ferme située à Flagey (lieu d’exposition et maison d’hôte à ce jour). Sa mère Sylvie donnera naissance à quatre autres enfants (4 filles). Ces parents étaient d’honnêtes travailleurs paysans, mais étaient d’un autre coté issus de la bourgeoisie.
Un incendie ravage la ferme familiale en 1828. La famille Courbet est accueillie par la famille Hébert durant six années.
En 1833, à l’âge de douze ans, Gustave rentre au petit séminaire se trouvant dans cette jolie petite ville d’Ornans, il y apprend ces premiers traits artistiques, enseignés par un professeur de dessin. Puis il rejoint la classe des beaux-arts au Collège Royal de Besançon où il approfondit ces enseignements sous l’aile de Charles-Antoine Flajoulot jusqu’en 1838.
En 1839, après avoir vécu ces études comme un échec, on lui a fait comprendre aussi qu’il était médiocre, il n’obtient donc pas le Bac ; il abandonne et s’en va à Paris pour étudier le droit. Il est logé chez un cousin dans la capitale, s’il se concentre sur ces études de droit, ça ne l’empêche pas de fréquenter un atelier de dessin, celui de Charles de Steuben, spécialiste des sujets historiques.
En 1844, il participe à son premier salon, l’année suivante, il installe son atelier rue de Hautefeuille. Il fréquente les écrivains Charles Baudelaire, Max Buchon et Champfleury à la brasserie Andler situé dans la même rue, l’artiste en fait un peu son “salon privatif”.
En 1846, il découvre les artistes flamants lors d’excursions en Belgique et aux Pays-Bas. Deux ans plus tard, en 1848, Gustave Courbet observant les journées de Juin, terrifié par les événements. Il écrit une lettre à ses parents où il leur explique : “Je n’ai pas foi dans la guerre, au fusil et au canon et que ce n’est pas dans mes principes. Voilà dix ans que je fais la guerre de l’intelligence”.
En 1850, un scandale éclate, Courbet expose le tableau “Un enterrement à Ornans” au Salon de peinture. On lui reproche une certaine vulgarité, les commentateurs intentent l’artiste de peindre du “laid”, de “l’ignoble”. On reconnaît bien le paysage illustrant les hautes falaises d’Ornans , Courbet intègre 27 personnages vivant réellement dans la petite ville à cette époque et dont les rôles ont été tronqué, nous reconnaissons le grand père adoré de Gustave décédé un an plus tôt.
En 1855, il commence sa première exposition totalement consacrée à ces œuvres, située juste a côté du salon officiel. Il refuse la légion d’honneur par courrier, Courbet s’amuse et enchaîne les provocations.
Ici une sculpture déboulonnée à plusieurs reprises par les habitants d’Ornans, trouvant la statue malsaine.
En 1858, il entame la construction d’un atelier à Ornans, ça se passe dans l’ancienne fonderie Bastide dans laquelle il adapte son lieu de vie. Il y restera jusqu’en 1873. En mai de cette même année, le Président de la République fait condamner Courbet à devoir payer de lourdes dettes (suite au déplacement de la colonne Vendôme, de bien d’autres accusations et manigance politique erronée…). Courbet se retire en Suisse. Lors de son épopée, il peint ce tableau : Château-du-Chillon sur les rives du lac Léman, à Veytaux.
L’état ne laisse aucun répit à l’artiste, ils lui saisissent tous ces biens, ces tableaux, son mobilier. Sa famille et ses amis sont sous surveillance. Courbet doit la somme de 323 091 francs, soit 10 000 francs par an pendant 33 années.
Une grave et douloureuse maladie du foie l’emporte à l’âge de 59 ans, le 31 décembre 1877. Malgré certains avis défavorables, le corps de Gustave est transféré au cimetière d’Ornans en 1919.
Juliette, la sœur de Gustave souhaiterait créer un musée en l’honneur de son frère mais elle échoue. C’est l’artiste peintre Robert Fernier qui fera débuter le projet de faire un musée à l’hôtel de ville, tout d’abord avec cinq tableaux, et c’est grâce à lui que l’association “les amis de Courbet” existe.
En 1969, l’hôtel Herbert, cette maison qui a accueilli la famille Courbet lors de l’incendie est à vendre. Deux ans plus tard, le musée est inauguré par le ministre Jacques Duhamel.
De 2008 à 2011, le musée ferme et subit d’énormes travaux de modernisation, multipliant sa surface par quatre. A l’origine, le bâtiment daterait du 16ième siècle et fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 19 février 1982.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Adresse : 1 Place Robert Fernier, 25290 Ornans
A proximité :
- Ruines du château & belvédères sur les hauteurs d’Ornans
- Le miroir de Scey à Scey-en-Varais
- Le castel Saint-Denis
- Le puits de la Brème
- Cascade de Vaux à Montgesoye
Sur la carte :
merci pour votre com , oui j’aime toute la France et cet endroit Ornans , on a aimé +++ et tous le Jura et le Doubs superbe article ! A+ amicalement
mon article : http://albert-danielle.eklablog.com/ornans-sur-les-bord-de-la-loue-a61087659