Vaucouleurs existe depuis l’époque Gallo-Romaine “Vallis Colorum”, traduit par “La vallée des couleurs”.
Contrairement aux apparences, il ne reste que de très minces vestiges du château de Vaucouleurs. On peut aujourd’hui voir ce qui reste de la crypte de l’ancienne chapelle castrale, des remparts, de quelques tours et de la porte de France. La chapelle castrale a été bâtie de 1923 à 1929. Tandis que la chapelle primitive date de 1234.
Le château quant à lui est très ancien puisqu’il aurait été édifié grâce au seigneur de Joinville, Étienne de Vaux, en 1026. Il est dit que le château et son enceinte étaient plus importants que la cité de Carcassonne. Il sera détruit pour la première fois en 1056.
De 1346 à 1367, la cité subira d’énormes dégâts perpétrés par des bandes de mercenaires. En 1358, la cité est incorporée au Royaume de France. En 1415, Robert de Baudricourt devient le maître des lieux. En mai 1428, une jeune bergère de 16 ans viendra convaincre à trois reprises Robert de Baudricourt de lui donner une escorte afin de rejoindre le roi Charles VII à Chinon en Indre-et-Loire. Cette jeune femme s’appelle Jeanne d’Arc. Elle se dit être l’envoyée de Dieu et réclame le commandement général des troupes du royaume. Les villageois se cotisent pour lui offrir un cheval et lui font forger une épée. Robert de Baudricourt l’a prenant tout d’abord pour folle, l’a fera exorciser, mais devant l’acharnement de la pucelle, il acceptera et lui dira : “Va… va et advienne que pourra…”
Cette porte de France restera à tout jamais dans l’histoire de France. Elle faisait office de porte du château et de porte de la ville. C’est depuis cette porte que Jeanne d’Arc débutera le 23 février 1429 son périple escortée par six hommes. (La porte a été restaurée en 1733).
Le château sera vendu en 1792, démoli et exploité comme carrière de pierre. L’ensemble est classé Monument Historique le 8 août 1893. Le long des remparts, il est aujourd’hui possible de voir la tour des Anglais, ainsi que la tour du Roi. Au centre de Vaucouleurs, on découvre une statue monumentale dédiée à Jeanne d’Arc. On peut également visiter un musée qui lui est consacré : Le musée de Jehanne d’Arc.
Le gros tilleul : Une légende raconte que le cheval de Jeanne d’Arc aurait brouté quelques feuilles de cet arbre juste avant de partir. L’arbre est classé au Monument Historique le 28 octobre 1927, il est également classé Arbre Remarquable de France
Un jeune homme, fasciné par Jeanne d’Arc, l’a suivra tout au long de son séjour à Vaucouleurs. Il repéra tous ces passages dans la chapelle pour se recueillir auprès de la statue Notre-Dame-des-Voûtes. Lors du procès en nullité, cet enfant de chœur devenu adulte racontera les faits. La statue étant en très mauvais état, a été restaurée en 1996. Elle reste visible dans la crypte de la chapelle.
Les Tours Pagis : Ces ruines ne font en rien partie du château (Nous aussi, nous y avons cru). En fait, c’est un début de construction inachevée datant de 1890. L’évêque de la Meuse avait comme projet de faire bâtir une basilique dédiée à Jeanne d’Arc. Trop coûteux, trop ambitieux, il était impossible de continuer les travaux… Le projet fut abandonné.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Depuis le centre de Vaucouleurs, prendre rue Jeanne d’Arc, passer devant le musée, devant la place d’Armes, longer l’avenue de Domremy, puis tourner à droite, rue de la Libération, puis à nouveau à droite rue de Baudricourt, continuer tout droit jusqu’au parking longeant la route. Les vestiges sont sur la droite.
A proximité :
- Le musée Jehanne d’Arc à Vaucouleurs
- Chapelle médiévale du Vieux Astre à Sepvigny
- Château de Gombervaux
- Site archéologique du sanctuaire de Nasium à Saint-Amand-sur-Ornain
Sur la carte :
il ne reste vraiment plus grand chose