Nous sommes cette fois-ci dans le cœur du chef-lieu du Territoire-de-Belfort. Pour se garer, divers parkings se trouvent facilement au pied du lion, et autour de la vieille ville. Si vous avez du mal, cherchez rue de la Préfecture, ou Avenue du Général Charrail. Depuis cette avenue, il faut se diriger à pied en direction de la prison et longer les anciennes fortifications. Empruntez les escaliers à droite, l’ascension peut enfin commencer !
Hé oui, le lion se mérite, et ça demande un peu d’effort physique pour l’atteindre, n’oubliez pas votre porte-monnaie car il se pourrait bien que l’on vous demande une petite pièce en guise de droit de passage (en 2018 c’est le cas).
Le Lion de Belfort :
Ce lion monumental, on le doit à Auguste Bartholdi, célèbre sculpteur et peintre d’origine Alsacienne. Bartholdi est surtout connu pour le cadeau de la France pour les États-Unis : la Statue de la Liberté. La statue est également monumentale, 204 tonnes pour une hauteur de presque 93 mètres (avec le socle). Elle est réalisée en France par Bartholdi avec quelques conseils de Gustave Eiffel par rapport à la structure interne. Transporté par bateau, puis érigée en 1886 sur Bedloe’s Island (Liberty Island) à New York.
Si la Statue de la Liberté est offerte pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’Indépendance Américaine, le Lion de Belfort est quant à lui, réalisé pour célébrer la résistance héroïque de la ville lors du siège de 1870-1871. A ces dates, 16000 citoyens armés menés par le colonel Denfert-Rochereau ont défendu ce petit bout de territoire avec bravoure contre les Prussiens.
Le lion mesure 22 mètres de long, pour une hauteur de 11 mètres. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le lion n’a pas été sculpté sur place, et il a été transporté par morceaux pour être adossée à la falaise de l’ancien château de Belfort. La sculpture est constituée de blocs de grès rose de Pérouse. Les travaux débutent en 1875, et se termineront en 1879.
Le Lion de Belfort est classé monument historique le 20 avril 1931.
A noter : D’autres œuvres d’Auguste Bartholdi, peut-être moins connues, mais néanmoins remarquable sont à découvrir comme le monument Vauban à Avallon, le monument à Gambetta à Sèvres, la Suisse secourant Strasbourg à Bâle, le monument à Denis Diderot à Langres, le Char triomphal de la Garonne à Lyon…
La citadelle de Belfort :
Un château médiéval existait bien avant que ce promontoire soit transformé en citadelle. On trouve une première trace du château de Belfort-sur-la-Roche en 1226. De ce château, propriété de Richard, comte de Montbéliard, il ne reste plus que la Tour des Bourgeois datant du 14ième siècle. Les Habsbourg parlaient déjà d’améliorer les défenses en 1579 et le rendre plus “moderne”, mais faute d’argent, le projet ne sera pas établi.
Belfort est une ville qui a subi de très nombreux sièges, on en remarques deux importants au 15ième siècle, et 6 sièges au 17ième siècle. Il fallait à tout prix améliorer la défense.
Le 28 juin 1636 : Louis de Champagne, comte de la Suze arrive à Belfort et fera passer la ville et sa région de la Maison d’Autriche à la Maison de France en l’assiégeant.
Par la suite, la ville est quasiment désertée par les personnes ayant fui ou péri à la guerre. C’est le fils de Louis de Champagne, Gaspard de Champagne, qui reprend les travaux qu’avait entamés son père. Il lui aura fallu dix-huit années de travaux pour renforcer les fortifications et en reconstruire d’autres.
Vauban arrive à Belfort en 1675 pour visiter la ville et transmettre son avis sur les ouvrages et la défense de la ville. En 1687, les travaux commencent. Vauban cherche à s’adapter au terrain et à moderniser encore un peu plus la citadelle. Il fera construire cinq tours bastionnées, des casernes et d’autres bâtiments militaires. Il fera agrandir le périmètre de l’enceinte urbaine. Il utilisera la rivière qu’il fera détourner comme moyen défensif naturel. Les travaux seront terminés en 1703.
Bien plus tard, entre 1818 et 1826, c’est le lieutenant-général du Génie Haxo (François Nicolas Benoît Haxo) qui effectuera d’autres améliorations.
A partir de 1871, la citadelle est restaurée, plusieurs forts périphériques sur les collines alentour sont édifiés par Raymond Adolphe Séré de Rivières (ingénieur militaire et général français).
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Adresse : Allée du Souvenir Français, 90000 Belfort
A proximité :
- Fort de la Justice à Belfort
- Fort de la Miotte à Belfort
- Le fanum d’Offemont
- Fort du Salbert à Belfort
- Grotte à Cravanche
Sur la carte :