Légende de la pointe de Penvins – Sarzeau (56)

C’est un soir d’été, après la visite d’un château fort que l’on découvre la pointe de Penvins (En Iniz). On se dépêche avant que la nuit tombe. Mais une camionnette proposant de quoi se restaurer devant le camping nous aguiche, et puis en fait, ben on mourrait littéralement de faim ! Alors on a voulu tester la gastronomie rapide bretonne et c’était une merveilleuse découverte. Surtout le kebab mélangé avec du steak haché dont la viande sortait tout droit d’un sachet plastique du congélateur.

N’étant pas encore malade, bien heureusement, il nous restait encore un peu de temps pour se balader autour de la chapelle.

La pointe de Penvins est longue d’environ 800 mètres. Les gallo-romains sont passés par là mais ils n’ont pas eu la chance de goûter à la gastronomie du coin. Bien avant, l’endroit était fréquenté par les hommes du néolithique, la preuve étant le menhir de la Truie que l’on découvre à marée basse. On peut voir un grand monolithe de 5,80 mètres par 2 mètres couché sur une barre rocheuse.

Des légendes se rattachent au lieu : l’une parle d’un dragon qui habitait le trou du serpent (excavation le long de la départementale en direction de Penvins, peu après la Lande de Matz). Ce trou n’est guère visible car il aurait servi de carrière de remblai dans les années 1967. Bref, un dragon vivait donc dans cet antre longue et sinueuse. Il y a plus d’un siècle, on trouvait le lieu mystérieux et étrange. Aux 5ième et 6ième siècles, Saint Gildas (Gildas le sage) fondateur de l’Abbaye de Rhuys aurait entrepris une chasse au dragon. En effet, chaque année le dragon sortait de sa tanière pour dévorer les moutons et même parfois des humains. Jusqu’au jour où le dragon s’attaqua au neveu de Saint-Gildas…

Pour mettre fin aux actions de la créature, le Saint s’approcha de la grotte et lanca une pelote de laine avec pour hameçon, une aiguille à tricoter. C’est ainsi qu’il put accrocher la mâchoire du monstre, et le traîner jusqu’à la pointe du Grand Mont (à Saint-Gildas-de-Rhuys). Une fois à la pointe du Grand Mont, le cheval prit son élan et sauta jusqu’à l’île d’Houat. Aujourd’hui, avec de la chance, vous verrez sur une roche l’empreinte du cheval.

Une autre légende est liée à la pointe de Penvins. Elle se déroule au 10ième siècle et elle raconte que la Vierge et Saint-Démétrius auraient fait fuir les Anglais ou des Vikings. On parle également de Saint-Gildas qui aurait fait naufrager une flotte de pirates par une tempête qu’il aurait provoquée. On pouvait observer les bateaux pourrir sur place.

Cette chapelle telle qu’on la voit, date de 1876. Mais il faut savoir qu’elle est précèdée d’une plus ancienne datant 17ième siècle. Sur ce même emplacement, il y avait un sanctuaire à l’époque gallo-romaine et un lieu de culte datant de l’âge du fer.

Au 12ième siècle, les navires ne s’approchaient guère de la Pointe de Penvins, car les marins avaient l’habitude d’observer deux « fantômes », un homme et une femme, qui avaient l’air hostile et brandissaient une quenouille.

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Depuis Sarzeau, prendre la D198 direction Kerguet, continuer jusqu’à Penvins. Prendre ensuite la route de la Grée Penvins, puis route de la Chapelle (voie sans issue). Un grand parking attend les visiteurs.

A proximité :

  • Château de Suscinio
  • Le menhir du château d’eau de Bodérin entre Sarzeau et Penvins.
  • Moulin à vent de Billion
  • Fontaine Sainte-Julitte à Ambon

Sur la carte :

4 thoughts on “Légende de la pointe de Penvins – Sarzeau (56)

  1. Merci pour ce retour en arrière. A mon époque, la caravane-kebab n’existait pas. Sans doute pas un mal, si je comprends bien. Les petits cairns sur la pointe, non plus. Je les trouve curieux, et, un peu dérangeants dans mon souvenir.J’ai passé là bas les plus belles vacances de ma vie d’enfant, des années 60 à 1978.J’y ai appris tout ce que je sais aujourd’hui, de la voile, de la pêche à pied et en bateau, à nager, aussi, et puis surtout, de l’amour. Premier amour, de vacances, donc. Peut-être celui que l’on oublie pas.Encore merci pour cette parenthèse.

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