La montagne des Trois Croix (ou mont de Sène ) est un sommet situé à la limite des départements de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire. Culminant à 521 mètres, il domine la côte de Beaune, la vallée de la Saône, le Clunisois et le Morvan.
La montagne des Trois Croix est fréquenté dès le début de la période du Néolithique, elle est dédiée a un culte et on y exercait des rites sacrés dont la célébration des morts. Des fouilles menées au 19ième siècle ont permis de confirmé l’occupation des lieux et de mettre la main sur de nombreux vestiges.
Les celtes fréquentaient le mont : Des dolmens ont été également découvert, ceux-ci dateraient de la période celtique, ils sont généralement considérés comme des monuments funéraires. Le dolmen du cul blanc situé en contre-bas, à moins d’un kilomètre du sommet et visible dans la descente était un coffre mégalithique couvert d’une immense dalle de forme triangulaire et d’une longueur de trois mètres.
Quelques photo du Dolmen du Cul Blanc :
Les romains, quant à eux, bâtirent deux temples, détruit au 5ième siècle après J-C. le premier était dédié à Mercure ( dieu du commerce, des voleurs, des voyages et messager des autres dieux), pour le second, on pense à la déesse tutélaire de la source qui coule au pied de la montagne. La source donne naissance à un ruisseau appelé Narosse, et aujourd’hui baptisé “le Terron”.
Des fouilles sont entreprises en 1872 et permettent de découvrir quelques infrastructures, la maison d’un prêtre, ainsi qu’un édifice de petite taille permettant de déposer des ex-voto. Il ne reste plus rien à ce jour de visible sur le site, mais des fragments des deux temples sont visible au musée Rolin à Autun.
Pourquoi trois croix sont visible au sommet du mont ?
Après le 5ième siècle, le site est christianisé. On doit cette appellation à “Pierre Millard”, en 1767, il était marchand de cuir et originaire de Santenay (petite ville au pied de la montagne), il fit édifier sur le sommet ces trois croix en guise de calvaire. Détruit durant la seconde guerre mondiale, puis reconstruit en 1950.
Ce lieu mystique et sacré a une légende qui s’y rapporte :
Sous les falaises ont trouve le Bois de la Fée.
La légende raconte qu’un dimanche, un paysan du village accompagné de sa femme, de ses deux enfants et de son chien, ne respectant pas le jour du Seigneur, sont parti travailler la terre près du bois ou vivait une fée.
La fée en colère, horrifiée par ce sacrilège, transforma les mécréants en pierre.
Autrefois, on voyait encore quatre pierres au milieu du bois qui empêchaient toutes végétations de pousser et qui représentaient les boeufs de l’attelage.Le paysan et sa femme sont devenus de belles roches à forme vaguement humaine que l’on appelle le Vilain et la Vilaine et sont encore visibles. A côté de la Vilaine, deux petits rochers rappellent leurs enfants.
Vue depuis le sommet :
Pour s’y rendre :
Depuis Beaune, prendre la direction du Creusot sur la D974, puis D974bis, jusqu’à Santenay. Au centre de Santenay, suivre les panneaux d’indication “montagne des trois croix”, traverser Borgy, au carrefour avec la présence d’une croix, tourner sur la droite, et continuer tout droit jusqu’à la prochaine intersection, le dolmen du cul blanc se situe au centre de l’intersection en forme de triangle, poursuivre sur la droite pour atteindre un grand parking sur le site des trois croix, la suite s’effectue à pied.
A proximité :
- Château de la Rochepot
- Fouilles de Chassey le Camp
- La pierre qui vire de la Rochepot
- Château de Rully
- Fouilles d’agneux (grottes) à Rully
Sur la carte :