Située entre Gérardmer et Xonrupt-Longemer, le Saut des Cuves est une chute d’eau du massif des Vosges.
La rivière la “Vologne” progresse en effectuant plusieurs petites chutes successives de moins d’un mètre au milieu d’énorme blocs de granit, la chute la plus importante d’environ 3 m de hauteur est appelée le Saut des Cuves. Pourquoi ce nom ? Les “cuves” sont les noms que l’on donne aux trous creusés dans le fond rocheux par l’eau et les galets tourbillonnants.
Dès le printemps, on peut admirer ces paysages boisés et parsemés de Jonquilles.
Une balade fort agréable, qui dure environ une trentaine de minutes en suivant un parcours balisé.
Une légende se rapporte à ce lieu (grotte environnante au saut des cuves) : La fée Polybotte
Les Fées de la Vallée de la Vologne ont leur manoir dans l’intérieur de la montagne de Nayemont, près de Martimprey, et le nom de l’une d’elles, de la Fée Polybotte, est resté dans la mémoire des conteurs de légendes.
Un jour, une troupe de brillants chevaliers vint chasser dans le pays ; le plus beau d’entre eux s’égara dans la forêt et arriva à la grotte enchantée de la Fée Polybotte. Il fut accueilli avec magnificence et convié à une fête splendide ; mais, le matin venu, c’est en vain que la fée l’épuisa pour le retenir auprès d’elle toutes les séductions et toutes les ressources de son art magique.
« Radieuse châtelaine, dit le paladin, j’ai vécu dans ton palais un rêve délicieux qui restera toujours dans ma mémoire, uni au souvenir reconnaissant que je garderai de ton accueil… mais déjà ma fidèle épouse m’attend en mon logis… je me vois obligé de m’arracher aux douceurs du séjour divin que tu m’offres de partager et serai toujours ton serviteur le plus dévoué ».
A ces mots, les traits de la mauvaise Fée se tirèrent horriblement, et sa bouche se plissa dans une méchante grimace.
« Va, dit-elle, puisque tel est ton désir, mais crains la bise du matin, car elle est parfois glaciale ».
La roche s’entrouvrit alors brusquement et le chevalier s’enfuit en courant ; mais au moment où il franchissait l’entrée de la grotte, il fut étreint dans un bloc de glace. C’est depuis ce moment que l’on voit par la fente du Kertoff la glace qui remplit l’intérieur de la montagne; en même temps les Fées ont abandonné les bords du Lac. Pendant longtemps le page du chevalier sonna du cor pour rappeler son maître égaré. Il se tenait, non loin de Retournemer, sur un roc qui, depuis, s’est appelé la Roche-du-Page. Désespéré de ne plus voir revenir son maître, il se noya dans le Lac. Le soir, on voit quelquefois errer son ombre, et dans les nuits d’été, ses plaintes sont comme l’écho du cor dans la montagne.
A. Pierrot. 1925.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Depuis Gérardmer, prendre la D417 en direction de Colmar ou Saint-Dié-des-Vosges. Passer le premier rond-point, puis le second, à l’intersection de la route de Colmar, et de celle allant à Saint-Dié. Tourner dans ce rond-point au 3/4, et emprunter la sortie forêt, goudronnée sur quelques mètres sur la droite. Un parking est prévu sur place. Traverser le passage piéton pour atteindre le début du sentier.
A proximité :
- Lac et tourbière de Lispach
- Le trou de l’enfer (gorges) près de Le Tholy
- Cascades de Tendon
Sur la carte :
J’aime beaucoup ce petit coin de nature proche de chez moi, c’est super de l’admirer aussi à travers vos photographies