Les ruines du château de Rougemont-le-Château (90)

Le château :

Les ruines de ce vieux château se situent sur la montagne des Boulles, à 736 mètres d’altitude, sur les terres de Rougemont-le-Château dans le Territoire-de-Belfort.

Pour s’y rendre, il y a la douce et longue pente qui part depuis la carrière, ou alors, pour les plus sportifs, il y a le chemin qui coupe en travers la forêt à mi-chemin entre la carrière et le village, pas tellement plus court, mais tellement plus intense. C’est donc sous une forte chaleur que nous nous acheminons en emprunter le chemin le plus difficile (sinon c’était trop facile) jusqu’au lieu-dit “le Plainot”.

Au “Plainot”, tout a été pensé pour les randonneurs (et pour les chasseurs qui ont un bien coquet chalet), on peut se poser et pique-niquer, et même se renseigner sur les différents sentiers à parcourir grâce à des panneaux. Allez ! Courage ! Il reste une centaine de mètres avant d’atteindre les vestiges.

Après beaucoup d’efforts, nous atteignons les ruines du château, voici quelques mots à propos de cette petite forteresse érigée au 12ième siècle. Ce sont les comtes de Ferrette (Frédéric II) qui ont ordonné sa construction dans le but de défendre et de contrôler l’antique route en contrebas permettant aux hommes de joindre les Vosges depuis Langres.

En 1295, Jean de Ferrette fait don à son oncle Thiébaud de Ferrette de ‘…mon châtel haut de Rougemont, mon châtel et ma forteresse sise dessous le châtel haut, la chatellenie…’. Effectivement, a cette époque il existait deux châteaux, un sur la montagne, et l’autre près du village. Le village quant à lui, était fortifié de sorte à pouvoir endurer d’éventuels assauts.

On passe sur un pont en bois pour atteindre l’enceinte. Le pont surplombe un fossé. L’enceinte adopte une forme trapézoïdale. Lors de la visite, vous noterez l’accès protégé par une barbacane. Plus loin, on devine l’emplacement du logis seigneurial. Jeanne de Ferrette épouse d’Albert II d’Autriche en 1324 et deux jours après l’inhumation d’Ulrich II sa veuve transfère à son gendre le riche héritage de Ferrette dont le château de Rougemont. La forteresse devient donc la propriété des Habsbourg (vers 1347).

Le château est détruit en 1375, par le redouté Enguerrand VII de Coucy  à la tête de mercenaires assoiffés de sang et désirant tout détruire sur leurs passages.

A l’intérieur de la cour, on remarque une assez profonde citerne à filtration, on peut admirer la base de l’ancien donjon et des meurtrières d’où l’on peut voir un magnifique paysage.

Des fouilles sont entreprises en 1977 par une équipe de bénévoles du Foyer Rural de Rougemont, elles dureront jusqu’en 1990. Les objets historiques trouvés lors des recherches sont conservés au musée de Belfort.  Le château de Rougemont est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1996.

Sources : Wikipedia, Mairie de Rougemont-le-Château, Le Vieux Château de Rougemont - site médiéval, sous la direction de Pierre Walter, aux Editions Deval à Belfort.
La chapelle Ste-Catherine :

Haut lieu de pèlerinage et non loin des ruines du château, la chapelle Sainte-Catherine succède à 2 autres anciennes chapelles. Celle, visible à ce jour, a été construite en 1876, elle succède à celle datant de 1675 dont il reste les fondations.

Cette seconde chapelle succédait également à une troisième chapelle d’une période antérieure, comme quoi le lieu était fréquenté et était d’une importance majeure. Les ermites se sont installés à quelques mètres de la source, aujourd’hui encore, on voit les vestiges de leurs habitations :

Lors d’investigations, il a été trouvé une médaille de pèlerinage et des monnaies (Louis XIV et Louis XV). On a remarqué que les offrandes étaient 75 fois plus élevées que dans l’église du village. La source en face de la chapelle était réputée pour guérir les maladies des yeux.

L’ermitage : On a trouvé une première mention datant de 1441, on l’a décrit en ruine au 16ième. On pense qu’il n’y avait pas plus de deux moines qui y logeaient. Dans cette habitation, il existait une cuisine pavée de briques et de pierres et équipée d’un four à pain dans l’un des angles, et une réserve.

Quelques photos du château, de la chapelle et de l’ermitage: 

Pour s’y rendre : 

Depuis Rougemont-le-Château, pour atteindre les ruines, prendre la D51 (rue Saint-Nicolas) en direction de la commune St-Nicolas jusqu’au croisement après avoir passé la carrière, tourner à droite sur chemin (Les Combe-Fins), deux solutions : soit avec un véhicule de type 4×4, vous continuer jusqu’au parking du Plainot, soit vous vous garez près du croisement de la carrière pour continuer à pied. Depuis le Plainot, monter directement sur le sentier passant vers le chalet (dénivelé important)

A proximité :

  • Train touristique de la Vallée de la Doller
  • Fort de la Roppe à Roppe
  • Le pierre écrite près de Giromagny
  • Ruines du Château du Rosemont à Rougegoutte

Sur la carte :

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