La Pierre de la Wivre – Mont Beuvray – Glux-en-Glenne (58)

La pierre de la Wivre se situe sur le Mont-Beuvray dans la Nièvre (non loin de la limite avec la Saône-et-Loire). La frontière de ces deux départements suit une trajectoire découpant en deux le Mont. La pierre est plus proche de la commune de Glux-en-Glenne. Le nom de cette roche s’écrit aussi de cette façon : Theurot de la Wivre, Theureau de la Wivre. Quoi qu’il en soit, quand on parle de la Wivre, on fait bien sûr référence à une créature légendaire et fantastique ressemblant à une femme avec une queue de serpent et deux ailes de dragon.

La légende de cette vouivre est similaire à celles des régions voisines. On parle d’une créature mi-femme mi-serpent avec des ailes de dragons pouvant se déplacer en volant. La créature avait trouvé ce rocher comme cache idéal pour y placer un trésor inestimable. Pour ce faire, elle déplaçait le rocher de toutes ses forces et déposait le butin dessous. Elle réalisait cet acte une seule fois par an, le jour du dimanche de Pâques et étalait le magot sous les rayons du soleil. Une coutume prétend que si un pauvre homme parvenait à lancer de la mie de pain sur le fabuleux trésor, tout précieux atteint lui appartiendrait.

Un homme de Glux a essayé la manipulation, étant bien caché, la vouivre ne l’a pas repéré dans l’immédiat. Mais quant l’homme fut remarqué par la bête, celle-ci, ne s’avouant pas vaincu, se transforme en une belle et jeune femme et s’approcha de lui pour le séduire.

Tout ceci devient compliqué pour notre bonhomme. Malgré une femme qu’il aime plus que tout et ces enfants qui l’attendent, il cède finalement à la tentation et finit par embrasser le monstre. Ne dit-on pas que la beauté se trouve à l’intérieur ? Je plaisante bien sûr.

Cet homme finit par repartir rejoindre sa famille, le sourire aux lèvres, non pas pour son aventure érotique mais pour son sac remplit d’or.

Malheureusement pour notre brave, il avait omis un détail, la coutume rapporte que pour s’emparer du trésor, il faut jeter la mie de pain, mais une fois fait, il faut traverser le ruisseau le plus proche. Ce que notre héros avait oublié, ou alors peut-être qu’il n’avait pas eu écho de cette précision. Dans tous les cas, il arriva au village avec son sac remplit de cailloux.

D’autres variantes existent, remplaçant le jour de Pâques par la nuit de Noël. Racontant que la pierre se met à tourner sur elle-même à minuit pile. Une femme de la région en a fait une bien mauvaise expérience. Elle est venue avec son bébé la nuit de cette date si magique pour les enfants pour amasser le trésor. Mais en se servant, elle en a oublié le temps et la pierre se referma. Le petit était resté à l’intérieur. La Wivre en a pris grand soin, si bien qu’au bout d’une année entière, la mère revient rapporter le trésor, en échange de l’enfant.

Autre fait relaté, on dit que cette imposante pierre servait d’estrade à Vercingétorix pour exprimer ces discours.

Quelques photos : 

Pour s’y rendre : 

Depuis Saint-Léger-sous-Beuvray, prendre la D3 en direction du Mont-Beuvray, passer la “Bise à l’Âne”, puis le “Poirier au chien”. En été, il est conseillé de se garer au parking du Musée de la Civilisation Celtique au col de la Croix de Rebout et de continuer à pied. Hors saison, il est possible de monter au Mont-Beuvray en véhicule. Le sentier menant à la Pierre de la Wivre débute à la porte du Rebout (Vestige – Rempart en débutant l’ascension du Mont-Beuvray).

A proximité :

  • Musée de la Civilisation Celtique au Mont-Beuvray
  • Vestiges et fouilles Gallo-romain sur le Mont-Beuvray
  • Le Camp des Fraichots à Larochemillay
  • Gorges de la Canche et Saut de la Canche à Roussillon-en-Morvan

Sur la carte :

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