La cave de Nankia et l’Ermitage d’Arbois (39)

L’Ermitage d’Arbois : à l’emplacement de l’actuelle chapelle se trouvait une autre chapelle datant du début du 15ième siècle (1492). La chapelle primitive a été bâtie par le magistrat de la ville d’Arbois en souvenir d’une victoire de la maison de Habsbourg sur les troupes de Charles VIII à Dournon, près de Salins-les-Bains (39). La chapelle était dédiée à Notre-Dame-Libératrice et vers 1590, un ermite nommé « Polycarpe » avait choisi la mission de surveiller le lieu. Cet ermite meurt en 1595, s’ensuit la destruction de la chapelle.

Pierre Denys était un ancien soldat partit en campagne militaire dans le Brabant (actuelle Belgique). Il aurait ramené dans ses bagages une statuette taillée dans un morceau de bois du chêne de Montaigu. Cette statuette a été placée dans une chapelle construite de 1606 à 1611 à la demande et par les soins de Pierre Denys et au même lieu que la chapelle primitive. Celui-ci choisit de vivre en ermite et de veiller à la statuette.

L’ermite Pierre Denys meurt en 1643. La statuette est aussitôt mise en protection dans un couvent à Arbois. Elle reviendra à sa place dans la chapelle, en 1645. Des ermites se succéderont au fil des décennies. Puis, en 1801, la statuette disparaît, emportée par le dernier ermite. Elle retournera finalement sa place dans la chapelle en 1856.
De 1850 à 1909, un orphelinat pour petites filles a pris place dans l’ermitage. Aujourd’hui, la statuette aurait retrouvé sa sécurité au sein de l’église Saint-Just d’Arbois. Depuis le belvédère, on voit cette église plantée au milieu de la petite ville d’Arbois, faisant face à l’ermitage et au clocher de la chapelle en premier plan (photo de couverture).

Sources :  
- BULLY Aurelia, « Notre-Dame-de-l'Ermitage », Inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage chrétiens en France
- Wikipedia
- Panneaux sur site

La cave de Nankia : perdue au beau milieu d’un bois, sur les hauteurs d’Arbois, cette petite cave naturelle servait autrefois d’abri par des hommes qui exploitaient la forêt. Elle permettait également de se cacher. C’est ce que rapporte le Commandant Georges Grand dans son ouvrage de 1959 « Histoire d’Arbois » (page 23). Il raconte : « L’épidémie de 1636 fut meurtrière à ce point que les rues étaient jonchées de morts, les logis désertés, les églises fermées faute de prêtres. Les habitants avaient gagné les bois et vivaient dans les cavernes ou dans des huttes. Le mayeur, Jehan Fauche de Nancray s’était réfugié avec les siens dans une grotte de la forêt, qui, de cet événement reçut et conserve le nom de cave Nankiâ « . Cet abri d’une dizaine de mètres de profondeur aurait par la suite servi de cave d’affinage pour le comté.

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Depuis le centre d’Arbois, prendre la direction de Champagnole. A pied, et à la sortie d’Arbois, il est possible d’accéder à un escalier qui monte directement à l’Ermitage. En voiture, continuer de monter sur la D469 et tourner à droite dès que possible. La route mène directement à l’Ermitage. Pour se rendre à la cave de Nankia depuis l’Ermitage, monter à l’allée du Roi de Rome, et suivre le GR59 longeant les falaises (sentier assez dangereux). Passer la Clairière des Baraques, puis emprunter la route forestière du Facteur. Le sentier menant à la cave est à gauche, aucune indication signale la cave. Au retour sur le chemin du facteur, il est possible d’effectuer une boucle pour rejoindre l’Ermitage en passant sur les hauteurs de Pupillin par le GR59.

A proximité : 

Sur la carte :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

error: Ce contenu est protégé !