On vous présente ici une visite exceptionnelle. Il faut se rendre dans le Sud des Vosges, plus exactement sur la commune du Thillot. Dans un premier temp, direction l’accueil de la maison des Hautes-Mynes (musée mis en place dans l’ancienne gare de la commune). On s’acquitte du droit d’entrée qui permet de visiter l’exposition, mais donne également le droit à une visite guidée des anciennes mines des Ducs de Lorraine (qui sollicite un déplacement en véhicule).
Une fois sur le site minier, la première partie de la visite est animée par un guide. La seconde partie de la visite s effectue en autonomie et permet de découvrir le site à son rythme. Support papier ou numérique (via application sur le téléphone portable) sont à disposition.
L’histoire des mines de cuivres du Thillot débute en 1560 et seront exploitées durant deux cents ans (jusqu’en 1761). Grâce à l’association SESAM (Société d’Études et de Sauvegarde des Anciennes Mines) et à ses chercheurs, nous savons que c’est ici dans les Hautes-Mynes du Thillot, qu’a été utilisé pour la première fois en 1617 la poudre noire en Europe.
La visite guidée nous amènes dans les réseaux souterrains du site minier qui datent de différentes époques, on peut comprendre ainsi les techniques utilisées pour creuser la roche, le matériel utilisé, et les méthodes d’extraction.
Sur le site du Thillot, trois méthodes de percements sont utilisés :
- La pointerolle : c’est une barre en acier octogonale ayant une extrémité aplanie (que l’on frappait avec un marteau) et l’autre terminée par une pointe. Les facettes ont pour but d’empêcher l’outil de glisser.
- Le dépilage par le feu : C’est une technique minière primitive utilisé depuis la Préhistoire, elle consiste a faire un feu permettant de faire monter la roche a des températures extrême (700 à 1000 degrés) qui écaille la roche.
- La poudre noire : C’est le plus ancien explosif chimique connu, sur le site du Thillot, c’est la première fois que l’on utilise ce procédé de manière massive dans toute l’Europe.
Il faut compter un peu plus d’un kilomètre pour parcourir la première partie du sentier de découverte. C’est à ce moment précis qu’on enfile les casques et que l’on pénètre dans deux anciennes mines, on commence par celle que l’on nomme Saint-Thomas, puis on enchaîne avec Saint-Charles. Cette immersion nous permet d’observer des haldes (provient d’un mot en Allemand qui signifie “terril”), des porches de galeries, des aménagements hydrauliques, des puits et des ateliers où l’on transformait le minerai.
Direction la mine Saint-Charles à la Rouge-Montagne où l’on explore le réseau sur trois-cents mètres de distance. On observe les nombreuses traces qu’on laissé les outils des mineurs.
Vous verrez également les voies de roulages qui permettaient d’évacuer la roche par l’intermédiaire de chariots en bois. Les chiens des mines (ou coureur de chien) étaient les surnoms donnés aux hommes qui poussaient les chariots à l’extérieur de la mine.
A -44 mètres dans la mine Saint-Charles, la galerie a été creusée au 16ième siècle. Impossible de continuer car la roche est trop dure. Il faut attendre les siècles suivant avec de nouvelles technique pour pouvoir avancer.
Le réseau souterrain est en partie classé Monument Historique depuis 1995.
Ps : Pour la visite guidée dans les sous sols de la mine elle même, prévoir des vêtements adaptés et de bonnes chaussures. La visite est accessible à tout âge avec des parcours qui peuvent être adaptés.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Il faut dans un premier temps passer par l’accueil de la maison des Hautes-Mynes situé au 47 rue de la gare 88160 Le Thillot . S’acquitter d’un droit de visite. Puis, rendez vous au parking visiteurs du sentier de découverte pour la visite guidée.
A proximité :
- Le Théâtre du Peuple à Bussang
- La cascade de Longeligoutte à Fresse-sur-Moselle
- Musée de la Montagne à Château-Lambert
- Le saut de l’Ognon à Servance
Sur la carte :

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