Cusance est une commune dans le Doubs proche de Baume-les-Dames. La seigneurie/baronnie de Cusance tirerait son origine de la légende de Saint Ermenfroy de Cusance et de son frère Vandelin.
La légende d’Ermenfroy.
La légende commence dans l’une des maisons de Cusance lors de la naissance d’Ermenfroy et de Vandelin, vivant tous deux au viie siècle. Ils étaient fils d’Ermenricus et de Waldalina qui vivaient près de Clerval, neveux d’Isérius, seigneur Varasque de Stadwangue, et tous deux pages du roi Clotaire II. Quand ils apprennent le décès de leur père, ils décident de quitter la cour pour se rendre auprès de leur mère à la villa de Raunstel. Ermenfroy ne devait pas rester longtemps dans la maison familiale, il vend tous ses biens et distribue le bénéfice aux pauvres, puis il décide de rendre la liberté à ses “esclaves” et s’en va pour se rendre à l’abbaye de Luxeuil où il se distingue par sa discipline religieuse.
Le prieur de l’abbaye lui permet de fonder en 631 en la terre de Cusance, un couvent pour remplacer celui élevé par ses parents douze années auparavant ; il sera le premier abbé et il y recevra jusqu’à plus de 300 religieux. Ermenfroy meurt le 25 septembre 670 et a été inhumé avec son frère dans l’église de Cusance. Saint Ermendroi est alors canonisé et devient le patron des laboureurs.
LE BASILIC DE CUSANCE
Le monastère de femmes de Cusance abritait un basilic selon une légende (avant de devenir une abbaye pour hommes, il était utilisé exclusivement par des religieuses). Plusieurs nonnes meurent alors qu’elles croisent le regard du monstre. Une seule réussit à survivre, la dernière. Quand elle aperçut le basilic, elle tourna un miroir vers lui. Il se voit et meurt instantanément, foudroyé par son propre regard.
Le basilic était une créature fantastique, une sorte de serpent avec des ailes, il naissait d’un œufu de coq couvé par un crapaud et il nichait dans les combles ou résidait dans les murs de pierre un peu comme les lézards. Malheur à ceux qui osaient l’héberger, le basilic apportait bien souvent la misère, voire même parfois la mort a ceux qui le confrontait. Il pouvait foudroyer les personnes en un seul regard.
Les miracles d’Ermenfroy :
Dans les Vitae Ermenfredi et Valdalini, publiées un demi-siècle après la mort d’Ermenfroy, le moine Egilbert relate plusieurs miracles, que lui auraient rapportés des témoins.
En voici la liste :
- L’huile d’une lampe, suspendue près du tombeau d’Ermenfroy brûle sans jamais se consumer, voire débordant de quoi en entretenir une seconde.
- Un serviteur du prieuré, qui, devenu aveugle, retrouve la vue après s’être prosterné devant le tombeau d’Ermenfroy.
- Une jeune fille possédée par un démon recouvre la paix intérieure, après avoir prié près de ladite sépulture.
- Un jour un étranger qui parcourait les monastères, les fers aux mains en signe de pénitence, est libéré de ses chaînes après avoir prié devant le tombeau d’Ermenfroy. Selon l’auteur, ces dernières auraient même été conservées au-dessus de la porte de l’église pour témoigner de la protection du saint.
- Une veille de Pâques, les cloches de l’église sonnent plusieurs fois pour appeler les religieux à la prière, en dehors des heures habituelles.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Depuis Baume-les-Dames, suivre Pont-les-Moulins, puis Cusance.
A proximité :
- Ruines d’un château du XIIIième siècle, pris et démantelé lors des guerres de Bourgogne. On y distingue les vestiges du donjon carré protégeant la poterne.
- La source bleue (voir photo d’illustration), près de la source du Cusancin.
- Chapelle Saint Ermenfroy
- Source du Cusancin
Sur la carte :
Bonjour,Je voudrais rédiger une plaquette par rapport à cet endroit, auriez vous d’autres photos ? Pourriez vous me les communiquer par mail ?