Le dolmen de la Pierre-qui-Vire se situe sur le territoire de la commune de Rochepot en Côte-d’Or. Non loin de là, on trouve le célèbre château de la Rochepot, Baubigny et les ruines de son ancien village médiéval ou encore Saint-Romain.
Il y a tant de choses à voir dans ce secteur de la Bourgogne, mais aussi, tant de légendes répertoriées. Comme celle par exemple d’un chat noir, qui avait selon les témoins, des yeux de feu. Pour le guetter, il fallait attendre la tomber de la nuit et se cacher près du dolmen. A cette époque pas si lointaine, les habitants considéraient les chats noirs comme des représentations du diable ou le diable en personne.
Une autre légende évoque le dolmen lui-même. Elle explique que la pierre tourne sur elle-même une fois l’an. C’est souvent cette même histoire dès l’instant ou l’on parle d’une pierre qui vire, pierre qui tourne, qui parfois, cache un fabuleux trésor. Il arrive aussi que l’on découvre des pierres qui dansent, ou des pierres tournantes, mais encore des pierres tournoires, ou des pierres folles.
Ici, la pierre fait donc un tour complet sur elle-même le soir de Noël. Pour l’observer, depuis la Rochepot, le mieux étant de prendre le GR et de monter jusqu’au plateau des Chaumes.
Le dolmen semble si seul, et pourtant ce n’est pas le cas. Un tumulus, plus récent puisque datant du Hallstatt se trouve à proximité. Il est même possible que nos Celtes aient utilisé quelques éléments du dolmen pour leurs tertres funéraires. A moins d’un kilomètre du dolmen, on trouve cette fois une allée couverte dans un état tellement dégradé qu’il paraît difficile de la trouver. Néanmoins, elle existe bien ! Elle paraît assez petite comparée à celles que l’on trouve en Bretagne : 4,50 mètres pour 2,50 mètres. Deux autres dolmens ont été recensés dans un rayon de trois kilomètres, sans compter les dolmens du Cul-blanc.
Revenons-en à notre dolmen de la Pierre-qui-Vire. C’est un dolmen à couloir avec une dalle massive et trois pilliers (sans doute enterrés en forme de U?). Il a été fouillé au cours du 19ième siècle. Il date du néolithique (-3000 avant Jésus-Christ). On y a trouvé des pointes de flèches (armature à tranchet transversal, armature perçante), mais aussi des ossements humains. Son état est bien dégradé, il est classé par arrêté du 21 mai 1910.
De grands hommes se sont chargés de fouiller le dolmen. Tout d’abord Henry de Longuy (1884) qui s’est chargé de fouiller aussi le temple du Mont de Sene à Santenay, mais également Charles Labry, ancien viticulteur, passionné par la géologie et l’archéologie. Sur place, une pierre gravée rend hommage à ce dernier.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Depuis la commune de la Rochepot, prendre la Départementale 33 et monter Route de Chambéry. Peu après le croisement marqué par une croix, faire une centaine de mètres puis se garer en bordure de route pour prendre le chemin carrossable sur la droite. Après 300 mètres de marche, de nouveau un croisement, prendre à gauche sur 50 mètres puis monter à droite sur 50 mètres. La pierre se situe sur votre gauche.
A proximité :
- Le château de la Rochepot
- Montagne des 3 croix et dolmen du cul-blanc à Santenay
- Village médiéval de Dracy à Baubigny
- La Fontaine du Chêne et stèle gallo romaine à Orches (21)
Sur la carte :