C’est à la sortie d’Eybouleuf en Haute-Vienne, au lieu-dit « la Pierre Levée » en direction de Saint-Léonard-de-Noblat que l’on remarque ce dolmen. Le dolmen du Pouyol (nom du hameau le plus proche de 200 mètres), est également appelé « dolmen de la Croix Ferrée ».
Le dolmen est d’une longueur au dessus de la moyenne des dolmens que l’on trouve en général dans le limousin, la dalle de recouvrement en granit mesure 3 mètres 20 sur 2 mètres 50. Il est orienté à l’Ouest, et la pierre qui le recouvre est de forme ovale.
La première trace écrite du dolmen date de 1821, il est classé par décret au Monument Historique le 20 mars 1978. Des fouilles sont entreprises quelques années après sa protection, elles ont été généreuses en mobilier de l’époque du Néolithique moyen au Néolithique final (4500 avant JC à 2500 ans avant JC). On note quelques poignards en silex, une hache en roche tenace, plusieurs haches polies, des armatures de flèches perçantes et tranchantes, un pendentif en roche verte, d’autres éléments de parures, et de la céramique.
Deux légendes se rapportent au monument. L’une d’elle est apparue en des temps reculés où l’archéologie n’existait pas encore. Les anciens ne pouvaient pas expliquer l’implantation de ses grosses pierres de granit. Un rapprochement à la religion se réalise, on explique alors que la Sainte-Vierge entend parler de la construction de la collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat. Elle se met en route, habillée d’un tablier et ramasse d’énormes pierres le long de son trajet. Elle arrive à Saint-Léonard-de-Noblat et constate que la collégiale est déjà terminée. Elle repart et dépose quelques pierres dans un champs pour repartir plus légère.
La seconde légende parle d’un homme avide d’argent. Il entend les histoires que l’on raconte au village à propos de ses pierres. Elles cacheraient soi-disant, un fameux trésor. Notre homme vient au pied du monument avec sa pelle et creuse toute la nuit à l’aide d’une lanterne. Il ne trouve rien mais persiste, quant tout à coup, une pierre glisse et l’ensemble s’effondre. Ouf, belle frayeur, il s’en sort de justesse, et prend ceci comme un avertissement.
Après tout, l’histoire disait vrai, non seulement la table de couverture s’est effondrée durant le siècle dernier mais en plus, il y avait un véritable trésor (archéologique) la dessous. Quant à la Collégiale Saint-Léonard de Saint-Léonard-de-Noblat elle est érigée au 11ième siècle, ce qui situe à l’échelle du temps la première légende.
Bonne visite !
Sources : Mairie d'Eybouleuf, wikipedia, Martial Imbert « Les dolmens de la Haute-Vienne »
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
A Saint_Léonard-de-Noblat, prendre la D7b en direction de Eybouleuf, après deux kilomètres, passer le hameau de la Garde (en restant sur la D7b). Dans la grande ligne droite, se garer sur le petit parking situé à gauche de la route à 800 mètres du début de la ligne droite. Une entrée de champs permet d’accéder facilement au pied du dolmen.
A proximité :
- L’ancien prieuré Saint-Laurent de l’Artige (privé)
- Le menhir du Metayer à Saint-Paul
- Musée Gay-Lussac à Saint-Léonard-de-Noblat
- La Collégiale Saint-Léonard de Saint-Léonard-de-Noblat
Sur la carte :