La Haute-Vienne regorge de pleins de petits secrets qu’elle sait garder. Voici une visite discrète et respectueuse qui se déroule au milieu d’un cimetière.
Cette lanterne des morts, de style roman, daterait du 13ième siècle. Elle mesure 6,5 mètres de hauteur sans compter le soubassement sous le talus de terre qui comportait quatre marches. Les quatre angles de la lanterne sont ornés d’une petite colonnette. Au sommet, on trouve un niche dans laquelle on hissait une flamme. Cependant, aucun système de treuillage et de fixation n’a été retrouvé. La présence de marque de fumée n’est pas remarquée non plus.
Les lanternes des morts sont des constructions funéraires qui se trouvent principalement dans certains cimetières au centre-ouest de la France. Il est toutefois possible d’en trouver à titre exceptionnel en Bretagne ou dans la Meuse par exemple. Leurs formes et leurs tailles sont diverses et variées : en forme de tour, cylindrique, hexagonale, carrée, polygonale etc… Malheureusement, de nombreuses lanternes ont été détruites durant la Révolution de 1789 ou ont tout simplement disparu lors de transfert de cimetières en périphérie des villes au 18ième siècle.
Pour celle de Cognac-la-Forêt, on nous explique qu’elle aurait été érigé pour porter la lumière, symbole de la foi chrétienne, flambeau de l’espérance et image de la résurrection.
Il existe seulement 7 lanternes des morts en Haute-Vienne.
La lanterne des morts est classée au titre des Monuments Historiques le 10 mai 1939
On peut également admirer des exceptionnelles plaques funéraires en porcelaine de Limoges, ou encore cette petite chapelle délaissée, tombant en ruine (photo en bas de galerie).
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
La lanterne des morts se situe tout simplement à l’intérieur du cimetière de Cognac-la-Forêt.
A proximité :
- Le puits à balancier du village de la Berthe
- Dolmen de Chez Moutaud
- Menhir de Chez Moutaud
- Dolmen de Verneuil-sur-Vienne
Sur la carte :
J’ai vu la Lanterne des Morts,c’est un vieux truc en pierre, mais ça vaut le coup d’oeil. Pas besoin d’être un historien pour apprécier.