Pour la première fois sur le site Lunetoile.com, nous avons photographié des champs à perte de vue. Oui ! Mais pas n’importes quels champs, il s’agit de l’endroit précis, où à eu lieu la bataille de Crécy le 26 août 1346. Nous sommes à Crécy-en-Ponthieu dans la Somme.
A la sortie de Crécy sur la route de Wadicourt, on se rend au Moulin d’Edouard III. Il s’agit d’une tour d’observation offrant un panorama sur le champ de bataille. Cette tour en bois à deux étages a été érigée en 1984 à l’emplacement précis d’un ancien moulin (détruit au 19ième siècle), qui aurait servi à Edouard III à suivre le déroulement de la bataille. La visite peut se compléter avec le Centre Historique Crécy la bataille, centre d’interprétation sur le Moyen Âge situé dans la commune.
Le contexte :
D’un côté, l’armée Anglaise, en infériorité numérique (estimation de 20 000 hommes), dont le monarque Edouard III d’Angleterre est présent sur le champs de bataille, et en face, les hommes du Royaume de France, bien plus nombreux (estimation de 50 000 hommes), dirigé par le Roi de France Philippe VI de Valois, lui aussi, présent sur les lieux.
Le déclenchement :
Petit-fils de Philippe IV le Bel de par sa mère, Édouard III est évincé de la succession de France en 1328. En 1337, Edouard III se proclame l’héritier légitime du trône de France, ce qui créé des tensions durant des années et fini par déclencher la guerre de Cent Ans. Bon ce n’est pas la seule raison, il y a aussi une crise géopolitique et économique.
La campagne :
Edouard III obtient les finances, et regroupent près de 40 000 hommes avec l’objectif de gagner Paris. Tous, embarquent sur 1200 navires et arrivent secrètement en Normandie. Ils entreprennent de piller les villes et les villages, obtenant de gros butins en partance pour l’Angleterre. Après ça, Edouard III souhaite remonter avec ces hommes par le Nord dans le but de rejoindre les alliés Flamand, mais portent des difficultés à traverser la Seine et la Somme. Ce retard permet au Roi de France de regrouper de nombreux hommes et de se préparer. Ils partent tous au Nord à la rencontre des Anglais.
La Bataille :
Les Anglais continuent de piller certaines petites villes, comme « Rue », et partent vers l’Est. Edouard III est informé par un chevalier parti en reconnaissance, que les troupes du Roi de France ne sont plus très loin. En constatant la visibilité qu’offre le terrain sur les hauteurs de Crecy, Edouard III décide de s’installer là et attendre les troupes adverses avec ces quelques 20 000.vaillants soldats restant.
Les troupes de Philippe VI arrivent. Un orage éclate rendant le terrain instable. Philippe VI souhaite reporter la bataille au lendemain, mais ses hommes surexcités par l’affrontement n’entendent pas ses ordres. Et c’est ainsi que tout part en vrille pour l’armée du Roi de France. La totale désorganisation et la confusion mène la perte de nombreux hommes qui s’effondrent sous une pluie de flèches décochées par les archers gallois abrités. Les troupes Françaises auraient perdu 4000 hommes, Philippe VI décide de fuir avec le reste de ces hommes. Du côté des Anglais, une perte de 100 à 300 hommes seulement. Devant cette victoire, Edouard III organise un banquet le soir même. Le lendemain, lui et ces troupes poursuivent leur chemin jusqu’à Calais qu’ils assiègeront durant une année.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Depuis le centre de Crecy-en-Ponthieux, prendre l’Avenue des Fusillés, tourner à Rue du Général de Gaulle, puis tourner à droite Route de Wadicourt. Le site du champs de bataille de Crecy se trouve à la sortie de la commune.
A proximité :
- L’Abbaye de Valloires et son jardin botanique
- La longue borne à Caumartin
- Beffroi de St-Riquier
- Ancienne Abbaye de St-Riquier
Sur la carte :
C’est impressionnant de se tenir là où tant d’histoire s’est jouée. Ça fait réfléchir.