La Pierre du Sacrifice, située à Saint-Saulge, fascine par son mystère et son apparence. À première vue, le site semble être un amas de pierres recouvertes de mousse, difficilement discernable au milieu de la foret. Cependant, en observant de plus près, une longue dalle attire l’attention. Couchée à même le sol, elle se distingue des autres rochers par sa forme particulière et la présence d’une cupule visible à l’une de ses extrémités. Bien qu’elle soit identifiée comme un dolmen par certains, cette désignation reste sujette à débat, car les preuves manquent pour confirmer sa fonction originelle.
À proximité de cette pierre intrigante, on trouve une petite source appelée la Fontenotte. La présence de cette source renforce l’idée que le site aurait pu revêtir une importance particulière pour les peuples anciens. L’eau, souvent associée aux rites sacrés et aux croyances, pourrait expliquer pourquoi cette zone a été choisie pour installer une structure aussi remarquable. Certains chercheurs émettent l’hypothèse que ce lieu aurait pu servir de point de rassemblement pour des cérémonies ou des rituels.
La Pierre du Sacrifice doit son nom à une légende qui traverse les âges. Selon cette tradition, la dalle aurait été utilisée pour des sacrifices rituels, mais aucun document historique ou archéologique ne vient étayer cette hypothèse. Cette absence de preuves n’a pourtant pas empêché l’imaginaire collectif de s’emparer de ce lieu pour raconter des histoires fascinantes sur les peuples qui auraient vécu ici. Il est probable que des communautés néolithiques, adeptes de pratiques religieuses liées à la nature, aient découvert et utilisé ce site.
Les rites sacrificiels dans les sociétés anciennes, bien que rarement documentés pour des sites comme celui-ci, obéissaient à des règles précises. Si cette pierre a effectivement été utilisée pour des sacrifices, ces cérémonies auraient probablement eu lieu dans un cadre hautement symbolique. La cupule visible sur la dalle aurait pu jouer un rôle dans ces rituels. Elle pourrait avoir servi à recueillir des liquides, tels que de l’eau, du lait ou même du sang, en fonction des offrandes. Dans de nombreuses cultures, ces pratiques étaient censées apaiser les dieux, assurer des récoltes abondantes, ou garantir la protection de la communauté.
Il est intéressant de noter que la Pierre du Sacrifice s’inscrit dans un paysage plus large de structures mégalithiques disséminées à travers la région. Ces monuments témoignent d’un rapport particulier des anciens habitants avec leur environnement, où chaque pierre, chaque source et chaque forêt semblait posséder une dimension spirituelle. À l’époque préhistorique, ces lieux étaient souvent choisis pour leur isolement et leur connexion perçue avec le monde divin. La forêt environnante, dense et mystérieuse, aurait pu renforcer le caractère sacré du site.
Les dimensions de la Pierre du Sacrifice ne sont pas toujours précisément décrites, mais elle semble correspondre aux proportions des dolmens traditionnels, mesurant généralement entre deux et quatre mètres de long. Ces structures, parfois funéraires, pouvaient également jouer le rôle d’autels ou de lieux de culte. Leur construction demandait une main-d’œuvre importante, un savoir-faire technique et une coordination qui témoignent de l’organisation sociale avancée des peuples néolithiques.
Quant aux sacrifices eux-mêmes, les récits historiques indiquent qu’ils pouvaient être d’une grande diversité. Certains impliquaient des offrandes animales ou végétales, tandis que d’autres évoquent des sacrifices humains, bien que ces derniers soient beaucoup plus rares et souvent entourés de mythes. Les participants se réunissaient probablement autour de la pierre, au crépuscule ou à l’aube, deux moments privilégiés pour les rites en raison de leur symbolisme cosmique. Les chants, les danses, et les prières accompagnaient souvent ces actes pour renforcer leur portée spirituelle.
Bonne découverte !
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Depuis le centre de Saint-Saulges, prendre Rue Marceau, au croisement aller tout droit, à la pate d’oie, prendre à droite Faubourg de Jailly, continuer tout droit Route de Jailly, passer les Bruyères, la route monte et traverse une foret, au croisement, continuer à gauche. Surveiller la gauche de la route, vous trouverez un parking et une route forestière. Stationner ici et continuer sur la route forestière à pied sur 600 mètres, puis emprunter le sentier dans la foret qui mène à la pierre du sacrifice.
A proximité :
- Menhir du Bourras à Saint-Saulges
- La Butte de Montenoison
- Église Saint-Germain de Rouy
- Le Chateau des Eveques de Nevers à Prémery
- Collégiale Saint-Marcel à Prémery
- La Tour des Pendus à Prémery
Sur la carte :