Monument de Saint-Pierre-François Néron – Bornay (39)

Un Écho de Foi au Cœur du Jura

Une Jeunesse Jurassienne et une Vocation Tardive

Né le 21 septembre 1818 à Bornay, Pierre-François Néron grandit dans une famille d’agriculteurs. Sa jeunesse, marquée par une certaine insouciance, prend un tournant décisif à l’âge de 19 ans. Une nuit, empêché par son père de se rendre à une danse, il découvre un traité spirituel jésuite, « Pensez-y bien ou Réflexions sur les quatre fins dernières ». Cette lecture provoque en lui une profonde conversion. Soutenu par son curé, il entame des études au petit séminaire de Nozeroy, puis à Vaux-sur-Poligny et enfin au grand séminaire de Lons-le-Saunier.

Le 1er août 1846, il entre au Séminaire des Missions Étrangères de Paris en tant que laïc et est ordonné prêtre le 17 juin 1848. Deux mois plus tard, il s’embarque pour le Tonkin occidental, région correspondant aujourd’hui au nord du Viêt Nam.

Au sommet de la colline escarpée qui surplombe le village de Bornay, dans le Jura, se dressait autrefois une imposante forteresse médiévale, dont les vestiges, bien que fragmentaires, témoignent encore de sa grandeur passée. Érigé au début du XIIIe siècle, le château de Bornay dominait la vallée environnante, offrant une vue stratégique sur les environs. Sa structure comprenait une façade majestueuse flanquée de deux ailes, chacune renforcée par des tours à leurs angles, tandis qu'un donjon isolé se dressait au nord, sur un éperon rocheux. L'ensemble était ceinturé par des murailles crénelées et des mâchicoulis, baignées à leur base par un large fossé taillé dans le roc vif.

L'entrée principale, située au sud, était défendue par deux tours et un pont-levis, renforçant ainsi la sécurité de la forteresse. À proximité, une chapelle castrale dédiée à saint Éloi offrait un lieu de recueillement aux habitants du château. Malheureusement, les guerres du XVIIe siècle et les décisions politiques de l'époque ont conduit à la destruction progressive de cette forteresse. En 1674, sur ordre de Louis XIV, le château fut démantelé, ne laissant derrière lui que des pans de murs et la chapelle.

Une Mission Périlleuse au Tonkin

Sa présence étant signalée aux autorités, il est contraint de se cacher. En août 1860, trahi par le maire de Ta-Xa, un ami, il est arrêté et emprisonné à Sơn Tây. Enfermé dans une cage exiguë, il subit des interrogatoires, des bastonnades et une privation de nourriture pendant trois semaines. Malgré ces souffrances, il reste ferme dans sa foi. Le 3 novembre 1860, il est décapité, devenant ainsi le seul martyr originaire du Jura.

Une Mémoire Perpétuée à Bornay

Ce tableau, dédié « À LA PAROISSE DE BORNAY », a été inscrit au titre des objets mobiliers des monuments historiques le 30 décembre 2009. Il témoigne de la reconnaissance de la communauté envers l’un de ses fils, dont le sacrifice a marqué l’histoire de l’Église catholique.

Une Canonisation Tardive mais Méritée

Pierre-François Néron est déclaré vénérable par le pape Léon XIII le 13 février 1879, béatifié par Pie X le 11 avril 1909 et canonisé le 19 juin 1988 par Jean-Paul II, aux côtés de 116 autres martyrs du Viêt Nam. Sa fête est célébrée le 3 novembre.

Bonne visite !

Depuis Lons-le-Saunier, prendre la Route de Marcornay jusqu’à cette commune, puis prendre la D156 jusqu’à Bornay. Se garer face à la mairie. Puis, s’engager sur le sentier qui passe à droite de la mairie.

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