Le Puits de la Brême – Scey-Maisières/Ornans (25)

Voici un but de promenade sur un parcours de deux kilomètres mais qui peut s’étendre à une dizaine de kilomètres (ou plus) en continuant sur l’ancienne voie de chemin de Fer. Nous sommes ici du côté d’Ornans, sur le territoire de la commune de Scey-Maisières dans le Doubs. Un parking a été spécialement aménagé et le puits de la Brême est très bien indiqué.

Une fois le viaduc de la Brême (13 arches) passé, on continue toujours sur la belle voie de promenade goudronnée, puis, 400 mètres plus loin, on bifurque à droite sur un sentier boisé, qui descend jusqu’à atteindre la Brême. En rive droite, et en aval du ravin du Puits-Noir se trouve un gouffre appelé le Puits de la Brême. Il s’agit là d’un puits noyé qui fonctionne comme une résurgence vauclusienne en période de crue. Mais quand l’hydrologie est moyenne, l’eau se stabilise généralement au 3/4 de la hauteur de l’entonnoir, alimentée en partie par l’eau du ruisseau de la Brême.

La profondeur du gouffre est d’environs 40 mètres et son diamètre entre 25 et 30 mètres.

Découvrons maintenant les légendes rattachées au Puits de la Brême, que nos anciens surnommaient autrefois, le puits de l’Enfer, ou le trou de l’Enfer. “Quand on passait de nuit, auprès du Puits de la Brême, on entendait des cris lugubres et des gémissements affreux, on voyait apparaître dans les airs des spectres hideux et formidable, il y avait de quoi mourir de peur“. Rapporte Gabriel Gravier dans “Franche-Comté, pays des légendes”. L’autorité religieuse a été avertie de ces témoignages et s’est empressée de placer une madone dans le creux du rocher. Il était coutume de s’agenouiller devant la statue quand on passait sur le chemin. Un jour, un paysan un peu rebelle passait par là et refuse de s’agenouiller, il trouvait ça d’un ridicule ! Un peu plus loin, il découvre un mouton noir sur le chemin. Il le prend bien volontiers dans ces bras pour le vendre au prochain marché. Mais le mouton pèse lourd, très lourd…. “mais combien pèses-tu sacré bougre”…. l’animal répond “Qu’en penses tu?”… Il s’agissait du Diable, du malin, sous l’apparence d’un mouton noir. Le mouton surenchère “Maintenant, c’est à mon tour de te porter, nous allons faire un beau voyage ensemble….”. puis, pousse l’homme d’un coup de tête dans le puits de la Brême.

Une autre légende plus lointaine remonte au Moyen-Age, elle est décrite par Yseult de Dole dans Chronique de 8ième siècle. Elle transforme le fond du puits de la Brême en un palais de cristal. C’était là, dit-on, que vivait un grand chevalier, Jacques de Valbois et une certaine Mélisse, qui était en fait une fée âgée de 90 ans, mais qui avait l’apparence d’une jeune femme. Notons que Valbois est un lieu qui existe bien, et que c’est le nom d’un ravin au sud des ruines du Castel-Saint-Denis. Ceci étant dis, notre bon chevalier aurait eu l’indélicatesse de bailler lors de la première nuit de noce avec Mélisse. Celle-ci, vexée, enchante notre Jacques qui restera un siècle avec la bouche ouverte.

Bonne promenade !

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Depuis le centre d’Ornans, prendre la D67 en direction de Tarcenay. A la sortie d’Ornans, au premier croisement, tourner à gauche, puis rapidement à droite. C’est ici que se trouve le parking visiteur. Continuer à pied sur la gauche sur l’ancienne voie de chemin de fer réaménagé en vélo-route/balade. 800 mètres plus loin, tourner à droite, continuer 200 mètres en suivant les indications sur place.

A proximité :

Sur la carte :

Statistiques :

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  • 12 septembre 2024

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2 Comments

  1. Zélie
    23 février 2024
    Reply

    Un défi pour les randonneurs les plus téméraires, le Puits de la Brême. Un sentier escarpé qui mène à un endroit exceptionnel

  2. Nathan Girard
    6 mars 2024
    Reply

    Le puits de la Brême est un havre de paix et un site naturel d’une beauté à couper le souffle. Selon son régime hydraulique, il peut fonctionner en perte ou en résurgence, ce qui rend ce lieu encore plus fascinant. Les eaux, qui passent du turquoise au vert émeraude, témoignent de la présence d’une argile de néoformation appelée glauconie. Pour accéder à ce joyau caché, il faut traverser le magnifique viaduc de la Brême, puis entreprendre une descente un peu escarpée, mais qui en vaut vraiment la peine.

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