Mont-Saint-Jean (21)

Il existe plusieurs commune nommé “Mont-Saint-Jean”. Celle que nous visitons aujourd’hui se situe en Côte d’Or en Bourgogne-Franche-Comté. Le village est pittoresque, avec ses maisons en pierre typiques de la région, ses maisons à tourelles, ses fontaines, ses croix et ses ruelles étroites, gardant un aspect médiéval. Les environs du Mont-Saint-Jean offrent de beaux paysages de collines et de forêts, ce qui en fait un endroit propice aux promenades et aux activités de plein air.

En photo de couverture : La majestueuse porte de Saint Christophe, vestige d’un passé glorieux. Autrefois, le bourg était percé de sept portes, mais celle-ci est désormais la seule à témoigner de l’histoire riche de ce lieu. À côté de la porte, nous avons découvert une bâtisse qui, autrefois, servait de bureau de l’octroi. Il s’agissait du lieu où les taxes étaient perçues sur les marchandises entrant dans le bourg. Aujourd’hui, cet édifice a été transformé en une chapelle pleine de sérénité.

Le château de Mont-Saint-Jean :

Le château de Mont-Saint-Jean a été une importante seigneurie de Bourgogne et la résidence d’une puissante famille sous les ducs de Bourgogne de la lignée Capétienne. Les Mont-Saint-Jean étaient probablement liés à la famille de Renard, vicomte de Beaune. La première mention connue du château remonte à 924 lorsque Raynard de Vergy s’en empare avec l’aide de ses neveux. Plus tard, le roi Raoul de Bourgogne reprend les mains de Raynard. Au fil des générations, la famille de Mont-Saint-Jean est alliée à d’autres familles influentes telles que les de Couches et les de Vergy. La famille s’éteint au XIVe siècle lorsque Hugues III, dernier héritier mâle, transmet les biens à la famille de Thil par mariage. Le château est ensuite vendu à différentes familles, dont les Bauffremont en 1442.

Chronologie historique du château de Mont-Saint-Jean :

  • 924 : Raynard de Vergy s’empare du château avec l’aide de ses neveux Valon et Gislebert de Vergy.
  • 924 (plus tard dans l’année) : Le roi Raoul de Bourgogne reprend le château des mains de Raynard.
  • 1076-1077 : Raginardus de Monte sancti Johannis est mentionné dans des chartes, possiblement en tant que seigneur du château.
  • Vers 1180 : Hugue de Mont-Saint-Jean permet à l’évêque d’Autun de fortifier Thoisy-l’Évêque.
  • Fin du XIIIe siècle : Fondation du prieuré de Saint-Jean de Jéricho à Soussey, rattachée à l’abbaye de Saint-Seine.
  • XIVe siècle : Extinction de la famille de Mont-Saint-Jean avec la mort d’Hugues III, dernier du nom.
  • 1413 : La terre de Mont-Saint-Jean passe à la maison d’Anglure par mariage.
  • 1427 : Claude de Beauvoir, seigneur de Chastellux, rachète la terre de Mont-Saint-Jean.
  • 1442 : Pierre de Bauffremont, seigneur de Charny et de Molinot, acquiert le château de Mont-Saint-Jean.
  • 1453 : Consécration de la chapelle du château en tant qu’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste.
  • 1456 : Philippe le Bon élève les terres de Charny, Mont-Saint-Jean et d’autres au rang de comté, au profit de Pierre de Bauffremont.

Le site comprend des fossés qui entouraient autrefois le château. Au XVIIe siècle, ces fossés ont été comblés et aménagés en promenades plantées de tilleuls.

Le château est situé sur un éperon rocheux d’environ 1 hectare et est considéré comme l’un des exemples les plus anciens de l’architecture féodale en Bourgogne. Il est mentionné dans une chronique de Flodoard datant de 924. Bien avant ça, il existait un camp romain.

Malheureusement, il ne reste aujourd’hui que la base des murs d’enceinte, le donjon, l’église et deux entrées principales. L’entrée à l’ouest est fermée par deux portes, tandis que l’autre entrée au sud-est existe également. Les fossés qui entouraient le pied de l’escarpement ont été transformés en promenades.

Le donjon était autrefois la résidence seigneuriale et était complètement isolé par un fossé. Il était également défendu par un pont-levis. Sa forme rappelle un quadrilatère, et chacun de ses angles est flanqué d’une tour circulaire.

Cet édifice à fait naître une légende, celle de la Vouivre de Mont-Saint-Jean :

Cette histoire débute avec une veuve austère et froide nommée Gervaise, qui élève seul son fils, le “petit Louis”. Malgré les bénéfices considérables que lui procure la vente de son vin grâce à l’entretien de ses vignes, Gervaise refuse obstinément de faire l’aumône à quiconque.

Un jour, en fouillant parmi de vieux papiers, Gervaise fait une découverte fascinante : le défunt seigneur de Mont Saint-Jean avait légué vignes et trésor à son mari. Mais que peut-il être advenu de ce trésor ? Son mari aurait-il jadis redouté la Vouivre, gardienne de ces richesses ?

La Vouivre était une créature extraordinaire, mi-femme mi-poisson, dont le visage et le tronc étaient d’une grande beauté, se terminant par une queue gracieuse. Elle habitait la salle du trésor, balayant tous les intrus d’un mouvement de sa puissante queue.

Un jour, Gervaise prit une décision inédite, défiant tous les villageois : elle décida de confronter la Vouivre et de pénétrer dans la salle du trésor. Éclairée par une bougie tremblotante, elle découvrit le coffre au trésor et prit quelques pièces d’or. Mais en sortant, elle réalisa avec effroi que le petit Louis avait disparu ! Elle le chercha désespérément, terrifiée par cette perte tragique.

« Malheureuse », lui murmura une vieille vigneronne, « il ne faut jamais s’aventurer sur le domaine de la Vouivre, car elle s’en aperçoit et se venge ».

La Vouivre, voyant que Gervaise était devenue moins avare et qu’elle distribuait les pièces d’or volées aux nécessiteux, finit par restituer l’enfant. « Dommage », soupira la Vouivre, « j’aurais volontiers gardé cet enfant qui m’offrait une agréable compagnie ». Gervaise, touchée par cet événement extraordinaire, se transforma peu à peu. Elle commença à s’intéresser au sort des plus démunis. Quant à la Vouivre, elle quitta Mont Saint-Jean pour s’établir dans la banlieue dijonnaise…

Ainsi, cette légende raconte comment l’audace et la compassion ont réussi à changer le cœur d’une femme austère et comment la Vouivre, une créature magique, a finalement trouvé un nouveau refuge loin des regards indiscrets.

L’église Saint-Jean-Baptiste :

Au XIIe siècle, le chœur et le clocher se sont confirmés, marquant ainsi les débuts de la chapelle castrale. Plus tard, en 1446, grâce à la générosité de Pierre de Beauffremont, seigneur de Mont-Saint-Jean, la chapelle devint l’église paroissiale. La nef fut construite à cette époque, et en 1453, l’église fut consacrée.

Le clocher, composé de trois étages, présente des baies géminées sur les deux derniers étages, offrant ainsi une belle luminosité sur chaque face. Le troisième étage est particulièrement remarquable avec ses colonnettes hélicoïdales, une caractéristique rare et précieuse.

Sous l’abside de l’église se trouve une crypte, datant potentiellement du Xe siècle, ajoutant une dimension historique supplémentaire à cet édifice.

La maison-Dieu :

Ci-dessus, le vieil hôpital, il se situe dans la rue des Bergeries. Il aurait été fondé au XIIe siècle et il aurait été en activité jusqu’au XVIIIe siècle. Malgré la restauration de l’hôpital par l’association “les amis du Mont-Saint-Jean”, la salle des pauvres et la chapelle sont les seuls éléments visibles à ce jour. Cette “maison-Dieu” appartenait à l’ordre de Saint-Augustin, Sa première intention était de soigner les malades, mais le lieu accueillait également les miséreux, et servait de point de repos pour les pèlerins qui se rendait à Saint-Jacques-de-Compostelle. A la fin du XVIIIe siècle, deux femmes n’ayant pas d’argent, étaient hébergées à titre gratuit.

Le manoir de Gincey :

Le manoir de Gincey a été construit vers 1570 pour Léonor Chabot, comte de Charny et seigneur de Mont-Saint-Jean, qui était également gouverneur du roi en Bourgogne. Les dépendances du manoir datent principalement de la première moitié du 19e siècle, bien que la grange située à gauche de la cour puisse être contemporaine du logis.

Aujourd’hui, le Mont-Saint-Jean est apprécié des visiteurs pour son calme et son ambiance authentique. C’est un lieu idéal pour se ressourcer et profiter de la beauté de la nature bourguignonne.

Sources : Panneaux sur site, l'association "COUCHES ET SON PASSE", Wikipédia.

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Depuis Pouilly-en-Auxois, prendre la D977BIS, passer Chailly-sur-Armançon, passer Sausseau, Au croisement du Moulin Genot, tourner à droite sur la D36 jusqu’à Mont-Sain-Jean.

A proximité :

Sur la carte :

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