Le sentier des Affleurements de l’Etançon- Ronchamp (70)

Ronchamp est un village situé en France, dans la région de Bourgogne-Franche-Comté. Il est surtout connu pour abriter la célèbre Chapelle Notre-Dame-du-Haut, conçue par l’architecte franco-suisse Le Corbusier. Mais le but de notre venue se tourne plutôt vers un sentier dont le départ se trouve au mémorial de la mine : Le sentier des Affleurements de l’Etançon (appelé aussi, le sentier des Mines).

Aujourd’hui, je voudrais vous emmener dans un voyage à travers le temps, à la découverte d’un trésor caché dans le bassin minier de Ronchamp. Accompagné de ma bien-aimée, nous avons eu le privilège d’explorer le sentier des Affleurements de l’Etançons, un lieu chargé d’histoire et de charme. Laissez-moi vous partager notre expérience inoubliable.

Dès 1744, les premiers affleurements de charbon sur les sites de l’Étançon et du Chevanel, au nord de Ronchamp, ont révélé la richesse de ce bassin minier. Pendant près de 200 ans, cette région a été le théâtre d’une exploitation régulière. Au début, des galeries ont été creusées, permettant l’extraction du charbon jusqu’en 1815. Par la suite, des puits de plus en plus profonds ont été creusés, s’étendant de plus en plus vers le sud, jusqu’à l ‘année 1958. A son apogée, la cité minière comptait jusqu’à 1800 employés.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’appauvrissement du gisement et sa faible rentabilité ont conduit à la recherche de charbon dans les affleurements déjà utilisés, mais où une deuxième couche avait été négligée. Ainsi, le Sentier des Mines offre une double perspective : celle de la période allant de 1744 à 1800, marquée par les débuts de l’exploitation, principalement sur la première couche de charbon, et celle de 1950 à 1958, à la fin de l’ ‘exploitation de la deuxième couche, caractérisée par des travaux réalisés à travers des galeries et un puits.

Les réservoirs de charbon sont des réserves souterraines ou à ciel ouvert de combustible fossile formé à partir de matière végétale décomposée sur de longues périodes. L’exploitation minière du charbon implique l’extraction de ces gisements pour la production d’énergie et d’autres utilisations industrielles. Elle peut entraîner des conséquences environnementales négatives, telles que la dégradation des sols, la pollution de l’eau et des émissions de gaz à effet de serre. Malgré cela, le charbon reste une source d’énergie importante dans de nombreux pays, mais sa transition vers des alternatives plus durables est en cours.


En 1951, une galerie fut creusée dans le défilé, recoupant les anciens travaux datant des années 1760. Initialement, elle servait aux ateliers de broyage et de triage du Chanois. Par la suite, un ventilateur y fut installé pour assainir l’air dans le bassin de l’Étançon.

L’entrée de cette galerie est solidement cimentée, sur une quinzaine de mètres à partir des arceaux, et des poutres renforcées sur sa structure.

À l’intérieur, on peut observer la couche de charbon ainsi que les vestiges des boisages en sapin.

Le puits de l’Étançon était le seul puits du bassin minier de Ronchamp creusé au XXe siècle. Sa construction a été motivée par la recherche de nouvelles couches de charbon, et il a été équipé d’un chevalement métallique en 1950. Pendant son exploitation, une catastrophe minière s’est produite en 1950, causant la mort de quatre mineurs. Après la cessation d’extraction en 1958, le puits a été remblayé et les installations démantelées. Cependant, à partir de 1997, le site a été redécouvert et aménagé en tant que lieu de mémoire et de tourisme industriel, avec des vestiges restaurés et des installations ajoutées. Le terril environnant a également été préservé pour sa valeur écologique.

Grâce à ce sentier, nous avons pu retracer les traces des premiers travaux miniers, mais également celles laissées par le dernier exploitant, à savoir EDF, après la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à la fermeture définitive en 1958. Tout au long de notre parcours , nous avons été témoins de la passion et du dévouement de l’association « Les Amis du Musée de la Mine » qui a entrepris la réhabilitation et la mise en valeur de ce site.

Ce sentier de 3 kilomètres présente un dénivelé d’une trentaine de mètre et ne présente pas de difficulté particulière ni de danger, le rendant accessible à tous les marcheurs. Il est important de porter de bonnes chaussures par temps humide ou hivernal. Veuillez noter qu’il est strictement interdit d’entrer dans les galeries présentes sur le sentier.

La visite peut être compléter avec le Musée de la Mine situé à Ronchamp et le Puits Sainte-Marie.

Sources : Panneaux sur site, Alain Banach (http://www.abamm.org), Wikipédia, Jean-Jacques Parietti, Les Houillères de Ronchamp, vol. 1 : La mine, Vesoul, Éditions Comtoises, 2001.

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Depuis le centre de Ronchamp en arrivant de Lure, prendre l’Avenue Pasteur, puis tourner à gauche Rue Strauss. Tourner à droite Rue d’Amont, puis à gauche (passer sous la voie ferrée) rue du Puits VII. Continuer tout droit, monter jusqu’au mémorial. Parking et point de départ au mémorial.

A proximité :

  • Le puits Sainte-Marie à Ronchamp
  • La chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp
  • Musée de la mine Marcel-Maulini à Ronchamp
  • Maison de la négritude et des droits de l’homme à Champagney

Sur la carte :

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