Au cœur de la ville de Metz, en France, se dresse cette merveille d’architecture, un véritable joyau de la période gothique, dont la construction a débuté au XIIIe siècle. Sa construction s’est étalée sur plusieurs générations, témoignant ainsi de l’engagement et du savoir-faire des artisans et des maîtres d’œuvre de l’époque.
Des origines anciennes
L’histoire de la cathédrale de Metz est longue et riche. La construction de l’édifice actuel a débuté en 1220, sous l’impulsion de l’évêque Conrad de Scharfenberg. Cependant, il n’est pas le premier édifice religieux à occuper cet emplacement.
Dès le IVe siècle, une basilique paléochrétienne s’élevait à cet endroit. Détruite par les Huns au Ve siècle, elle fut remplacée par une cathédrale mérovingienne, puis par une cathédrale romane au XIe siècle.
Un chantier de plusieurs siècles
La construction de la cathédrale gothique s’est étalée sur plusieurs siècles. La nef et le transept ont été achevés au XIIIe siècle, le chœur au XIVe siècle, et les tours au XVIe siècle.
Le chantier a connu plusieurs interruptions, notamment pendant la guerre de Cent Ans et la peste noire. La cathédrale a également subi des dommages lors des guerres de religion et de la Révolution française.
Un style gothique flamboyant
La cathédrale de Metz est un excellent exemple de l’art gothique flamboyant. Ce style se caractérise par ses formes flamboyantes, ses arcs brisés et ses nervures complexes. La façade occidentale de la cathédrale est particulièrement richement décorée de sculptures.
Des vitraux remarquables
La cathédrale de Metz est également célèbre pour ses vitraux. Ils datent du XIIIe au XVIe siècle et représentent des scènes de la Bible, de la vie des saints et de l’histoire de la ville.
Le vitrail de la Passion, réalisé par Marc Chagall en 1963, est l’un des plus célèbres. Il est composé de 96 panneaux et représente les derniers jours de la vie de Jésus.
Un riche patrimoine artistique
La cathédrale abrite également de nombreuses autres œuvres d’art, dont des sculptures, des peintures et des tapisseries. Le chœur, avec ses stalles en bois sculpté, est particulièrement remarquable.
Epitaphe de Pierre PERRAT
architecte de la cathédrale
DESOUS:CEST:ALTEIT:GIST:MAISTRE:PIERRE:PERRAT: LE MASSON:MAISTRE:DE LOUVRAIGE:DE LEGLIXE: DE SAIANS:ET MASTRE:DE:LOVRAIGE:DE LACITEIT: DE MES:ET DE LESGLIXE:DE NOTRE DAME:DO CARME ET DE LA GRANT:ESGLIXE DE TOULT:ET DE VERDUN: QUI MORUT:LE XXVe JOUR:DU MOIX DE JULET LAN DE GRACE:NOTRE SIGNOUR:M:ET CCCC:
Traduction :
Sous cet autel gît Maître Pierre PerratLe maçon, Maître de l’ouvrage de l’égliseDe céans et Maître de l’ouvrage de la CitéDe Metz et de l’église de Notre-Dame-des-Carmes Et de la grande église de Toul et de VerdunQui mourût le vingt-cinquième jour du mois de juillet de l’anDe grâce de Notre Seigneur 1400.
La légende du Graoully :
Il était une fois, à l’époque où Metz s’appelait Divodurum, une ville prospère et paisible. Mais un jour, un terrible dragon, le Graoully, s’installa dans les ruines de l’amphithéâtre romain. Ce monstre cracheur de feu semait la terreur dans la ville. Il dévorait les enfants et le bétail, et personne n’osait s’aventurer près de son antre.
Les Messins, désespérés, implorèrent l’aide de leur évêque, Saint Clément. Ce dernier était un homme de foi et de courage. Il avait déjà accompli de nombreux miracles et était connu pour sa sagesse et sa bonté.
Saint Clément accepta de les aider et se rendit à l’amphithéâtre pour affronter le Graoully. Le dragon, effrayé par la puissance de l’évêque, tenta de s’enfuir. Mais Saint Clément le poursuivit et, d’un geste puissant, le précipita dans les flots tumultueux de la rivière Seille.
Le Graoully, vaincu, ne remonta jamais à la surface. La ville de Metz était enfin libérée du monstre.
Pour célébrer cette victoire et remercier Saint Clément, les Messins organisèrent une grande procession. Ils promenèrent dans les rues de la ville une effigie du Graoully en criant des insultes et des quolibets. Cette tradition, appelée « Fête du Graoully », perdure encore aujourd’hui.
Le Graoully est devenu un symbole de la ville de Metz. On le retrouve sculpté sur de nombreux bâtiments, y compris la cathédrale. Une gargouille à son effigie surplombe le portail central, veillant sur la ville et ses habitants.
Le combat entre Saint Clément et le Graoully est un symbole de la victoire du bien sur le mal, du christianisme sur le paganisme, et du courage sur la peur. C’est aussi un récit qui célèbre la force de la communauté et la solidarité face à l’adversité.
Un symbole de la ville de Metz
La cathédrale Saint-Étienne est un symbole important de la ville de Metz. Elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982.
Un lieu de pèlerinage et de tourisme
La cathédrale est un lieu de pèlerinage important pour les catholiques. Elle est également un lieu de tourisme fréquenté par des visiteurs du monde entier.
Voici quelques détails supplémentaires sur la cathédrale de Metz :
- Dimensions :
- Longueur : 136 mètres
- Largeur : 42 mètres
- Hauteur : 88 mètres
- Matériaux :
- Pierre de Jaumont
- Verre
- Vitraux :
- Plus de 6 500 m2 de vitraux
- 1300 vitraux
- Sculptures :
- Plus de 6 000 sculptures
- Œuvres d’art :
- Peintures
- Tapisseries
- Orfèvrerie
Un héritage précieux
La cathédrale de Metz est un héritage précieux qui témoigne de la richesse de l’histoire et de la culture de la ville. C’est un monument incontournable pour les amateurs d’art et d’architecture.
Bonne visite !
Quelques photos :
Pour s’y rendre ;
Adresse : 2 Pl. de Chambre, 57000 Metz
A proximité :
- Musée de la Cour d’Or à Metz
- La maison des têtes à Metz
- La maison natale de Paul Verlaine à Metz
- Les remparts médiévaux de Metz
Sur la carte ;
Cette cathédrale est un véritable chef d’oeuvre. Elle montre le génie des bâtisseurs de cette époque. Dommage que la crypte ne soit pas en libre accès.