Le tour de Barbaricum – Barbirey-sur-Ouche (21)

C’est à Barbirey-sur-Ouche, non loin de Dijon, en Côte-d’Or, que débute notre randonnée sur le sentier de Barbaricum. Pour se garer, rien de plus simple : un parking est situé à proximité de la mairie, au cœur du village.

Le sentier est indiqué par un panneau au croisement menant au lavoir. Deux boucles sont possibles : une de 7 kilomètres, facile et ponctuée d’une dizaine de points d’intérêt, et une autre de 14 kilomètres, plus ardue, qui permet de découvrir 14 sites remarquables. Pour cette dernière, il est conseillé d’être équipé de matériel de randonnée et de bonnes chaussures.

Pour notre part, nous avons opté pour la boucle de 7 kilomètres, qui nous a permis d’admirer 11 curiosités que nous vous invitons à découvrir à travers cet article.

1 – La Casquette

Après avoir effectué une belle ascension sur un large chemin, le balisage indique qu’il faut emprunter un minuscule sentier qui serpente entre les arbres et grimpe abruptement pour atteindre la Casquette. La Casquette est un rocher que l’on contourne ; son nom vient de sa forme, car il ressemble étrangement à une casquette. On peut également admirer le travail de l’érosion sur ce rocher. On poursuit ensuite en suivant les indications menant aux « ruines ».

2 – Les ruines et les Tumulus :

Posons tout de suite le décor : en ce lieu, il existait, dans un lointain passé, des habitats celtes. Des ruines et quelques tumulus en subsistent. Si les traces d’habitations en bois ont disparu, on peut encore entrevoir des remparts, des caches sous les roches et, surtout, ce qui est le mieux conservé : les sépultures, également appelées tumulus.

Un tumulus de la période celte est un monticule de terre artificiel, généralement de forme ronde ou ovale, construit pour recouvrir une ou plusieurs sépultures. Ces tumulus, construits entre l’âge du Bronze et l’âge du Fer, peuvent varier en taille, de quelques mètres de diamètre à plusieurs dizaines de mètres. Ils étaient souvent entourés de fossés et de palissades. Les tumulus celtes servaient à la fois de sépulture et de monument commémoratif. Ils étaient souvent construits pour des personnages importants de la société celtique, tels que des chefs, des guerriers ou des prêtres. L’intérieur des tumulus peut contenir des chambres funéraires, des offrandes funéraires et des objets personnels du défunt.

3 – Les cadoles

Peu après les tumulus, nous découvrons de curieux abris construits en pierre sèche : des cadoles. Une cadole est une cabane en pierre sèche, généralement de petite taille, que l’on trouve dans les vignobles de Bourgogne et du Beaujolais. Construites par les vignerons, elles servaient d’abris pour se protéger des intempéries, stocker des outils ou surveiller les cultures.

4 – La cave

La forêt regorge de cachettes, et nous voici parvenus à celle que l’on surnomme « la Cave ». Sans le panneau indicateur, elle se fondrait parfaitement dans le décor, invisible à l’œil nu. Pour y pénétrer, il faut se faufiler sous la racine d’un arbre, tel un explorateur découvrant un passage secret.

5 – La grotte de Roche-Chèvre

Au cœur d’une forêt dense, nichée à flanc de colline, se tapit la mystérieuse grotte de Roche Chèvre. Son nom, nimbé de légendes, murmure des histoires d’un passé lointain. La plus poignante raconte le destin tragique d’un chrétien, enfermé par les Romains, dont la chèvre, symbole de loyauté indéfectible, bêla sans relâche jusqu’à son dernier souffle. Une autre version, empreinte de tendresse, évoque une femme et ses enfants réfugiés, nourris par une chèvre miraculeusement apparue. L’origine du nom « Roche Chèvre » reste incertaine. Certains érudits avancent l’hypothèse d’une dérivation du latin « cava », désignant un endroit creux. D’autres murmurent que le souvenir de la chèvre fidèle hante encore les lieux, conférant à la grotte une aura mystique et poignante.

En 1895, un jeune garçon, explorateur en herbe, aiguillonné par la curiosité, s’aventura dans les profondeurs de la grotte. Son exploration fortuite donna naissance à une série de fouilles méthodiques, qui mirent au jour une véritable fresque temporelle. Des vestiges du Néolithique aux échos du XIXe siècle, chaque strate racontait un chapitre de l’histoire humaine : haches en silex, outils de l’âge de bronze, témoignages de la vie gauloise et romaine, trésors mérovingiens… La grotte se révéla être un coffre à secrets, un écrin insoupçonné de trésors archéologiques.

6 – La source Laye

Un petit détour vous emmène à la source Laye, un endroit paisible où vous trouverez de l’eau pour vous rafraîchir et admirer une vue imprenable depuis le sommet d’une cascade en tuffière. Cette source, nichée au cœur d’une forêt verdoyante, est un véritable havre de paix idéal pour se détendre et profiter de la nature. Laissez-vous charmer par le chant des oiseaux, le clapotis de l’eau et la beauté des paysages environnants.

7 – La belle roche

Continuons notre chemin et arrivons à Belle Roche, à ne pas confondre avec la Roche Fendue, bien qu’elles se ressemblent étrangement.

8 – La roche fendue

La suite est surprenante : voici la Roche Fendue, un long canyon naturel qui offre un passage ombragé et frais, idéal pour se protéger de la chaleur estivale.

9 – La source du Rouleau

La source du Rouleau, tel un joyau niché au pied de la Roche de l’eau, offre un spectacle fascinant. Son eau limpide, gorgée de calcaire, donne naissance à un ruisseau qui murmure sa mélodie entre les roches et la végétation. Au fil du temps, le calcaire se fige, transformant les éléments naturels en d’éblouissantes sculptures minérales, un véritable musée à ciel ouvert.

10 – La cave du Marquis

Le caveau du Marquis fait partie des nombreuses cachettes du secteur. On peut supposer qu’elle était d’un standing plus élevé : le siège en pierre devait être recouvert de mousse, et l’eau de la source du Rouleau se trouve à seulement quelques pas de là … ce qui est faisait un refuge idéal.

11 – Le trou qui fume

Terminons la visite par le Trou qui fume, une petite cavité au nom énigmatique qui ne cesse d’intriguer les visiteurs. Un puits donne accès à un réseau d’une trentaine de mètres de long, creusé dans la roche calcaire. La légende raconte que, parfois, lorsque les conditions météorologiques sont réunies, une fumée mystérieuse s’échappe de la cavité, laissant planer un voile de mystère sur ce lieu. Après cette dernière curiosité, il est temps de reprendre le chemin du retour en direction de Barbirey-sur-Ouche, bonne randonnée !

Depuis le parking de la mairie de Barbirey-sur-Ouche, prendre la direction du lavoir (croisement), continuer et prendre la première à droite, monter la rue des Cunissières, le chemin sort du village et monte dans les bois. suivre la direction de la casquette, puis des ruines, du tumulus, des cabornes, de la grotte jusqu’au Trou qui fume, puis revenir vers le village.

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