Perché dans les bois mystérieux du plateau des Verrières, non loin du lieu-dit « Le Combasson« , le menhir qui porte son nom intrigue et fascine depuis des siècles. Ce monument de pierre, à la fois imposant et énigmatique, fait partie de ces mégalithes qui résistent au temps, défiant les certitudes scientifiques et attisant l’imagination populaire. Situé entre les Cernets et le Chincul, il se dresse fièrement à trois mètres de hauteur, avec une largeur de 1,50 mètre et une épaisseur de seulement 13 centimètres.
L’un des détails les plus fascinants de ce monolithe est un trou de 12 centimètres de diamètre qui le traverse de part en part, au centre. Ce trou, sans doute le fruit du travail humain, intrigue par sa régularité et sa position précise. Bien qu’il existe d’autres menhirs à travers l’Europe, rares sont ceux qui présentent une telle ouverture, laissant ainsi place à de nombreuses interprétations.
L’origine du menhir du Combasson reste un mystère. Certains historiens et géologues soutiennent qu’il s’agirait d’un bloc erratique, déplacé par les glaciers durant la dernière ère glaciaire. Cependant, une autre hypothèse, plus populaire et largement acceptée, suggère que ce menhir remonterait à l’époque néolithique, une période où les peuples préhistoriques érigeaient des monuments en pierre pour marquer des lieux sacrés ou pour pratiquer des rites. Cette théorie est renforcée par la présence d’autres mégalithes dans la région, bien que la Suisse n’en compte pas autant que d’autres pays européens, comme la France.
L’absence de blocs similaires dans les environs immédiats et la forme dressée du menhir laissent supposer qu’il n’est pas simplement un morceau de roche abandonné là par la nature. L’art de la pierre levée, attribué aux druides et aux premières sociétés agraires, pourrait ainsi être à l’origine de cette construction.
Outre son aspect physique impressionnant, le menhir du Combasson est également riche en légendes et croyances locales. Les anciens racontent que la pierre tournerait sur elle-même aux coups de midi et de minuit, révélant ainsi un trésor enfoui à ses pieds. Bien sûr, il s’agit probablement d’un mythe, mais l’idée d’un trésor caché alimente l’imagination des visiteurs depuis des générations.
Un autre aspect plus sombre de la légende veut que le menhir serve de lieu de rassemblement pour les sorcières durant la nuit. On dit qu’elles y dansent, exécutant des rites mystérieux autour de la pierre. Ces récits rappellent l’importance spirituelle que les anciens peuples attribuaient aux mégalithes, souvent considérés comme des portails vers le monde des esprits ou des centres d’énergie mystique.
Le plateau des Verrières, où se trouve le menhir, est un espace à la fois verdoyant et mystérieux, couvert de bois épais et parsemé de prairies. Ce paysage, relativement isolé, confère au site une atmosphère presque magique, propice à l’évasion et à la rêverie. Ce cadre naturel isolé renforce l’idée que le menhir aurait pu servir de lieu de culte ou de cérémonie pour les peuples anciens, loin des regards indiscrets.
De plus, il est intéressant de noter que cette région, bien que située en Suisse, se trouve à proximité de la frontière française, où de nombreux autres mégalithes ont été découverts. Cela pourrait indiquer une connexion culturelle entre les deux régions à l’époque préhistorique, les mégalithes ayant peut-être servi de points de repère ou de lieux de rassemblement pour des tribus nomades.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Depuis Les Verrières, prendre la route qui monte aux Petits Cernets, une fois làbas, tourner à droite pour suivre « le Combasson ». Rouler sur 1,4 km, pour atteindre un croisement, le menhir se trouve sur la droite.
A proximité :
- La grotte de vers Chez le Brandt à Les Verrières
- Le musée-Bar WV à Saint-Sulpice (Neuchâtel)
- La source de l’Areuse à Saint-Sulpice (Neuchâtel)
- Montagne du Chapeau de Napoléon et restaurant avec vue sur le Val-de-Travers
- Dépôt du Vapeur Val-de-Travers (trains historiques)
Sur la carte :
