C’est à Locmariaquer près de Carnac dans le Morbihan que l’on découvre le site des Mégalithes. Un grand parking est à disposition des visiteurs souvent nombreux. Devant ce flux de curieux, le Centre des Monuments Nationaux gère le site comportant les trois monuments datant du Néolithique. Il faut passer par une structure d’accueil et de billetterie au dessus de laquelle on peut monter pour avoir une vue panoramique des trois monuments mégalithiques.
Nous voici donc dans un haut lieu du mégalithisme armoricain, la presqu’île de Locmariaquer, où l’on trouve très aisément des menhirs, des dolmens, des allées couvertes, des tumulus. Nombreux ont été détruits, recyclés, ou encore pillés par des chasseurs de trésors. Le site des mégalithes de Locmariaquer regroupe trois monuments majeur : -1/ Le grand menhir brisé -2/La table des marchands et -3/ un immense tumulus
Le grand menhir brisé :
Appelé « La pierre de la Fée », le grand menhir brisé est le plus grand menhir d’Europe. Lorsqu’il était debout, il mesurait vingt mètres de hauteurs (dont deux mètres sous terre) pour trois mètres de largeur. Ce menhir aurait été érigé -5000 ans avant J.-C. et il faisait parti d’un alignement comptabilisant dix-huit menhirs. Les menhirs étaient positionnés dans un ordre allant du plus grand, au plus petit. Sur l’une des faces de l’une des parties du grand menhir, on peut voir la gravure d’un cachalot.
Le grand menhir pèse environs 300 tonnes. Il a été taillé dans l’orthogneiss. On suppose qu’il a pu être acheminé là avec l’aide de radeaux sur une distance de 15 kilomètres environs.
Il existe de nombreuses hypothèses sur l’état actuel du menhir brisé en quatre parties. L’une explique que c’est la foudre qui aurait brisé le menhir au 18ième siècle. Une autre suggère l’érosion qui aurait fini par faire tomber le mégalithe. On parle aussi de cassures possible lors de la mise en érection du menhir. La plus probable évoque un séisme qui aurait eu raison du monument.
Une tradition locale explique que le 1er mai, les jeunes femmes désireuses de se marier, devaient escalader le menhir durant la nuit, et se laisser glisser.
Il fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques depuis 1889.
La table des marchands :
De son vrai nom, An Dol March’hand traduit par la table de l’allée du cheval, est devenue par erreur, la table des Marchands (An Daol Varchant) après des fouilles en 1824. Les premières fouilles datent de 1811, et elles permettent d’explorer ce dolmen exceptionnelle construit entre -3900 et -3800 av. J.-C.
Il s’agit donc ici d’un dolmen enveloppé par un amas de pierres appelé « cairn ». Cette tombe était collective. Les corps des morts étaient accompagnées d’offrandes ou d’objets (outils, armes etc…). Ces objets ont été perdus peu de temps après les recherches. Les défunts étaient protégés par le cairn qui servait à cacher la tombe. L’entrée se faisait par un long couloir de sept mètres menant à la chambre funéraire de trois mètres sur trois mètres cinquante.
Lors de sa découverte, le dolmen a couloir était dans un état passable. Il ne restait plus que la dalle plate reposant sur trois piliers. Les pierres du cairn ont très certainement été prise à l’époque gallo-romaine pour construire un théâtre gallo-romain. Une nouvelle campagne de fouilles est réalisé dans les années 1980-1990, c’est à partir de là, que l’on décide de reconstruire à l’identique le dolmen.
A l’intérieur, l’éclairage montre une stèle avec pas moins de 53 crosses, sur une autre pierre, on observe une grande hache emmanchée, une crosse et la partie d’un animal (possiblement un caprin à corne). Pour les spécialistes, chaque crosses indiquent un niveau de puissance. Il s’agissait donc là d’une tombe de personnes très importantes.
La table des marchands est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1889.
Le tumulus d’Er Grah :
Il s’agit d’une immense sépulture à caveau fermé. Un lit de pierre d’une longueur de 140 mètres représente la taille originale de l’édifice. La sépulture est datée de -4500 Av. J.-C. Dans ce cas aussi, la personne qui a été inhumée était d’une haute importance. Zacharie Le Rouzic fouille le site en 1908. Le sol acide n’a pas permis de retrouver le corps du défunt. Mais les fouilles ont tout de même pu permettre de trouver des bijoux, des outils en silex, et des fragments de plats en céramique. Confirmant qu’il s’agit d’une tombe rare pour un seul individu, et qu’il était d’une importance exceptionnelle, une « personnalités » du néolithique : représentant de culte, chef tribal….
Après les fouilles de 1908, le tumulus tombe dans l’oubli,. A tel point qu’une partie d’une parking a été aménagé par dessus dans les années 1960-70. On se doute qu’ici également, les romains ont du se poser des questions sur les immenses monticules de pierres qu’ils voyaient, ils ont dans ce cas aussi, pris des pierres pour le théâtre en construction. Ce qui explique, pourquoi le lieu était appelé « la carrière ».
Depuis le 16 janvier 1935, le tumulus d’Er Grah fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Adresse : Rte de Kerlogonan, 56740 Locmariaquer
A proximité :
- Dolmen de Kerlud à Locmariaquer
- Dolmen des Pierres-Plates à Locmariaquer
- Tumulus de Mané-er-Hroueg
- Tumulus du Mané-Lud à Locmariaquer
Sur la carte :