Nous sommes toujours à Locmariaquer dans le Morbihan à la recherche des nombreux dolmens et menhirs qui jonchent le territoire. Nous nous attaquons cette fois au dolmen des Pierres Plates situés au sud-ouest de la commune, en bordure de la plage.
Une fois sur le parking de la plage de Locmariaquer, une petite marche de 80 mètres sur la droite de la plage permet d’arriver au pied du dolmen.
Une fois sur place, le maire recommande (à l’écrit sur un panneau) aux visiteurs de ne pas dépasser le mono-fil, en appel a la compréhension et au civisme de chacun. Nous restons donc sagement à l’écart et faisons le tour du monument.
Ce dolmen demande une vigilance particulière car il fait parti des rares dolmens qui n’ont pas subit de majeures mutilations avec le temps. La découverte de la tombe date de 1813, et c’est Maudet de Penhouet qui en fait mention. En juin de cette même année, M.Renaut effectue les fouilles et une vingtaine de soldats étaient présent pour déblayer la terre. Résultat plutôt mince pour ses recherches : une urne en terre cuite brisé et quelques ossements humains.
De 1814 à 1883, le dolmen est visité par de multiples fouilleurs venant parfois de l’étranger pour le compte de hautes-personnalités, parfois aussi à titre personnel. Il était donc urgent de trouver une façon de protéger le monument. C’est ainsi que l’état achète la propriété à l’Hospice d’Auray pour la somme de 600 Francs.
Les Le menhir indicateur
De nouveaux travaux de déblayements mais aussi de restaurations sont mis en œuvre. Les archéologues peuvent enfin remarquer les gravures précédemment décrite sur les dalles. Le dolmen représente une impressionnante allée couverte de 27 mètres de longueur constitué d’une cinquantaine de blocs de granit : douze dalles de couverture, et trente huit menhirs supports. A l’origine on pense que l’ensemble était composé de soixante huit blocs en totalité.
L’allée couverte est coudé : la première portion est un couloir d’accès, tandis que la seconde portion servait de chambre funéraire. Certaines dalles comportent des gravures, ce sont des figures scutiformes, et dont la représentation est inconnue.
A l’entrée de la sépulture, on peut voir un menhir. dressé Il s’agirait vraisemblablement d’un menhir de signalement. C’est en tout cas ce que pensait Zacharie Le Rouzic en 1931 qui le retrouve couché et décide de lui redonner sa position initiale.
Depuis 1889, le monument fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques.
Sources : Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris Année 1892 3 pp. 692-710, Mairie de Locmariaquer. Notice no PA00091385, base Mérimée, ministère français de la Culture, wikipedia.
Quelques photos :
Pour s’y rendre :
Depuis le centre de Locmariaquer, prendre rue de la plage, puis route de Kérhéré, puis route des Pierres Plates. Au bout de l’impasse, on trouve un parking. Le dolmen se situe au bord de la plage, il faut donc en prendre la direction, et suivre la plage sur la droite.
A proximité :
- Tumulus du Mané Lud à Locmariaquer
- Site mégalithique de la Table des Marchands à Locmariaquer
- Dolmen de Kerlud à Locmariaquer
- Dolmen du Mané Réthual à Locmariaquer
Sur la carte :
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