Village pittoresque de Josselin (56)

La commune de Josselin est située dans le département du Morbihan, en région Bretagne, Josselin est principalement connue pour son magnifique château médiéval, mais ce beau village cache bien d’autres sites à visiter : le musée de poupées et de jouets, qui possède une impressionnante collection de poupées et de jouets anciens ou encore, la fontaine Notre-Dame-de-Roncier.

L’histoire de Josselin est un mélange fascinant de légendes, de mystères et d’événements historiques. Aux alentours de l’an mil, Guethenoc, un fondateur présumé, aurait posé les premières pierres de cette ville. Cependant, avant même sa création, une antique voie gallo-romaine traversait ces terres pour relier les cités majeures d’Armorique.

Josselin possède un centre-ville pittoresque avec des maisons à colombages bien conservées, des rues pavées et une atmosphère médiévale charmante. Josselin a une histoire riche et est associée à la maison de Rohan, une famille noble qui a joué un rôle important dans l’histoire de la Bretagne. Le château de Josselin a longtemps été la résidence de la famille de Rohan.

Cependant, ce n’est pas seulement l’aspect historique qui distingue Josselin. La ville était également célèbre pour ses « aboyeuses », ces femmes qui entraient en transe lors du pèlerinage de Notre-Dame du Roncier. Leurs étranges vocalisations, ressemblant à des aboiements, ont donné naissance à leur surnom mystérieux.

La légende raconte qu’en 808, un paysan découvrit une statue de la Vierge dans un champ de ronces à proximité de Josselin. Cette découverte miraculeuse fut associée à de nombreuses guérisons, donnant à Notre-Dame du Roncier une réputation grandissante (nous y reviendrons plus loin). Les seigneurs du Porhoët et plus tard les Rohan dotèrent richement le sanctuaire au Moyen Âge. Au XVIIe siècle, le pèlerinage du jour de la Pentecôte attirait des milliers de fidèles.

En 1728, l’étrangeté s’empara de Josselin lorsque des enfants de Camors, victimes de crises étranges, aboyaient comme des chiens. Ce phénomène mystérieux, connu sous le nom de « pardon des aboyeuses », persista jusqu’aux environs de 1950, touchant principalement des femmes en proie à des crises de folie énigmatiques, écumant de la bouche et émettant des râles similaires à des aboiements de chiens.

Le château de Josselin a des origines remontant à l’an 1008, avec une construction primitive en bois érigée par Guethenoc de Porhoët. Il fut baptisé du nom de son fils, Josselin. Au fil des siècles, le château a connu des transformations significatives, notamment sous Olivier de Clisson, Connétable de France, qui ajouta neuf tours et un imposant donjon en 1370.

Le château passa ensuite aux mains d’Alain VIII de Rohan, gendre de Clisson, et devint la propriété de l’influent seigneur breton Jean II de Rohan au 15e siècle. Cependant, son soutien au parti français provoqua la destruction du château en 1433 par François II de Bretagne. Anne de Bretagne, la fille de François II, le restitua à Jean II, qui entreprit d’importants travaux, notamment un logis de style Renaissance et une façade en granit sculpté au style Louis XII.

Les guerres de religion et la Révolution française laissèrent le château en état de dégradation, perdant plusieurs de ses tours. En 1860, Charles de Rohan et son fils Alain entreprirent la restauration du château, en faisant leur demeure familiale.

Aujourd’hui, le château de Josselin est ouvert aux visiteurs, offrant la possibilité de découvrir son histoire. Bien que la visite de l’intérieur soit limitée, le château mérite le détour, d’autant plus qu’il est agrémenté d’un parc à l’anglaise et d’un jardin à la française. Le château est classé Monument Historique depuis 1928, et son point de vue panoramique ainsi que le musée des poupées complètent l’expérience de visite.

La Basilique Notre-Dame-du-Roncier, située dans le vieux centre de Josselin, est un lieu chargé d’histoire et de légendes. La légende remonte à 808 lorsque qu’un paysan découvrit une statue de la Vierge Marie dans les ronces, menant à la construction d’une chapelle. De nombreux miracles, tels que la statue qui ne vieillit pas et les ronces impossibles à couper à l’intérieur de la chapelle, ont renforcé son importance. L’afflux de pèlerins a entraîné la construction de la première église en pierre au 11e siècle et le développement de la ville autour de l’église. En 1728, des guérisons miraculeuses ont été rapportées, et depuis lors, des milliers de pèlerins visitent le site. La basilique abrite également le gisant d’Olivier V de Clisson et de sa seconde épouse Marguerite de Rohan, qui ont contribué à restaurer et à préserver ce lieu sacré. Une légende raconte même une rencontre de la Vierge sous forme de mendiante avec les lavandières à la fontaine de Josselin, donnant naissance à une malédiction intrigante « les aboyeuses »..

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Depuis Rennes, Ploërmel ou Lorient, prendre la N24, sortie « La Madeleine », continuer tout droit « rue Saint-Nicolas », puis « rue des Trente ».

A proximité :

Sur la carte :

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