Musée du Temps – Besançon (25)

Le palais Granvelle, un joyau de la Renaissance, a été construit entre 1532 et 1540 pour la famille Granvelle, qui était une famille illustre de la région. Nicolas Perrenot de Granvelle, seigneur de Granvelle, né vers 1486 à Ornans, a été le premier propriétaire du palais. Il a travaillé pour l’empereur Charles Quint en tant que garde des sceaux et premier conseiller.

La famille s’éteint en 1637, le palais se dégrade lentement. Après la conquête française de 1674, le bâtiment est loué et mis à la disposition des gouverneurs. En 1712, le palais devient la propriété de la ville et connait une activité culturelle : diverses académies ont été établis au palais (Sciences, musiques, Arts, etc…) . Le site estvendu a un particulier vers 1789, par la suite le palais est classé monument historique (en 1842), Au 19ième siècle, il sert d’immeuble locatif pour des particuliers

La municipalité devient propriétaire du palais en 1864 et Eugène Viollet-le-Duc, historien, architecte et inspecteur des Monuments historiques, explore la bâtisse en 1870. Il a immédiatement proposé de le transformer en musée. Cependant, son projet est trop onéreux. En finalité, c’est le musée d’histoire de la ville qui est aménagé dans le palais dans les années 1950.

Le palais Granvelle est restauré en 2002, depuis cette date, il accueil le musée du Temps. Le musée rend hommage à l’histoire horlogère de la ville en mélangeant l’histoire, la science et la méditation sur le temps. La visite commence par la salle de la cheminée qui rappelle la construction du palais au 16ième siècle et l’époque de la Renaissance. Les collections témoignent de l’histoire de la ville, de l’horlogerie et de la famille Granvelle. Le musée explore l’histoire de la mesure du temps à travers une galerie de pièces prestigieuses qui mêlent précision, technique et esthétique. On passe par le cabinet de curiosité où sont exposées certaines collections particulières, puis un atelier d’horloger. et un cabinet d’amateur. La visite se termine dans la salle de la Tenture qui présente une série de tapisseries qui retracent la vie de Charles Quint et l’histoire des Granvelle, de la Franche-Comté et de la ville.

Au 18ième siècle, l’industrie horlogère suisse subit une crise économique entraînant une vague de chômage. Les horlogers suisses, en quête de travail, commencent à émigrer en France, plus précisément à Besançon, où les frontières sont encore relativement perméables. Cette migration est soutenue et officialisée par un décret français en 1793.

Laurent Mégevand était un industriel horloger français du 18ième siècle, d’origine genevoise, fondateur du pôle industriel horloger de Besançon et du Doubs en Franche-Comté. Il a été banni de Genève en 1778 pour la fabrication frauduleuse de boîtiers de montre avec de l’or à bas prix, puis s’est installé comme négociant de montre à Le Locle, en Suisse. En 1793, il a passé la frontière avec 80 horlogers suisses disgraciés dans leur pays pour s’installer à Besançon et créer un projet de manufacture nationale française d’horlogerie. Ce projet a été soutenu par des membres révolutionnaires éminents de l’assemblée constituante ainsi que l’aide financière d’Étienne Clavière. Bien que son affaire ait fait faillite en seulement cinq ans en raison de problèmes de mauvaise gestion, l’industrie horlogère de Besançon a été solidement amorcée par les horlogers suisses qui y sont restés définitivement. La rue Mégevand à Besançon porte son nom en hommage. L’horlogerie est restée l’activité professionnelle principale de Besançon jusqu’à la période d’entre-deux-guerres, après quoi la ville a perdu sa place de premier plan sur le plan horloger.

Aujourd’hui, Besançon continue d’être un centre important pour l’horlogerie en France, avec plusieurs entreprises horlogères établies dans la ville. L’industrie horlogère de cette ville est connue pour son savoir-faire et sa qualité, ainsi que pour son engagement en faveur de la préservation des traditions horlogères françaises. Cependant, son héritage horloger a permis à Besançon et au département du Doubs de se reconvertir avec succès dans les microtechniques de précision au niveau européen et dans la spécialité du temps-fréquence à l’échelle mondiale.

La Pendule de Foucault est un dispositif expérimental qui a été inventé par le physicien français Léon Foucault en 1851 pour démontrer la rotation de la Terre. Il s’agit d’une grande pendule suspendue à un point fixe, qui oscille dans un plan déterminé. Au fil du temps, la rotation de la Terre entraîne un changement progressif de la direction de l’oscillation de la pendule, ce qui peut être observé à travers des marqueurs disposés sur le sol en dessous.

Le musée du Temps est dédié à l’histoire de la mesure du temps, de l’horlogerie et de la chronométrie, avec une immense collection comprenant des horloges, des montres, des instruments de mesure du temps, des pendules, des mécanismes et des objets d’art liés à l’horlogerie mais également une collection de montres-bracelets, des horloges électriques, des horloges atomiques et des instruments de mesure modernes utilisés dans l’astronomie et la géodésie.

Bonne visite !

Sources : Wikipedia, Site du Musée, Biographie de Mr Jean-Baptiste Delle-Vedove, https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/museo/M0333.

Quelques photos :

Pour s’y rendre :

Adresse : 96 Grande Rue, 25000 Besançon

A proximité :

  • Cathédrale Saint-Jean et son horloge astronomique.
  • La maison natale de Victor Hugo
  • Square archéologique Castan
  • La grotte de Saint-Léonard
  • La citadelle de Besançon
  • Musée des Beaux-Arts et d’Archéologique de Besançon

Sur la carte :

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  • 20 avril 2024

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2 Comments

  1. Raymond
    29 novembre 2023
    Reply

    Que le temps passe vite au musée du temps. Merci pour vos explications même si parfois elles sont techniques pour le simple visiteur que je suis.

  2. Martine
    25 avril 2024
    Reply

    Quelle belle découverte que ce musée du Temps à Besançon ! Des horloges à en perdre la vue, des plus anciennes aux plus sophistiquées.

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